Côte d'Ivoire : Université de Bondoukou, une Journée pour la Paix et la stabilité en milieu universitaire en période électorale
La 8ᵉ édition de la Journée nationale de la non-violence s’est tenue le jeudi 9 octobre 2025 à l’Université de Bondoukou, sous le thème de la stabilité des espaces universitaires en période électorale. Une initiative saluée par les autorités académiques et politiques, dans un contexte sensible à l’approche des échéances électorales en Côte d’Ivoire.
Le jeudi 9 octobre 2025, la salle des 600 places de l’Université de Bondoukou a accueilli la 8ᵉ édition de la Journée nationale de la non-violence, un événement majeur inscrit dans l’agenda du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS). L’objectif : réaffirmer l’engagement du monde universitaire en faveur de la paix, de la cohésion sociale et du dialogue, surtout en période électorale.
Organisée par la Direction des Œuvres Universitaires, de la Vie Associative et du Genre (Douvag), cette journée placée sous le haut patronage du ministre Adama Diawara a réuni un impressionnant panel d’acteurs : autorités administratives, responsables académiques, leaders politiques et étudiants, tous venus échanger autour du thème :
?️ « Quelles responsabilités des acteurs dans le maintien de la stabilité des espaces universitaires en période électorale ? »
Représentant le ministre Adama Diawara, le Professeur Arsène T. Kobéa, directeur de cabinet du MESRS, a salué l’initiative gouvernementale instituée en 2013 par le Président Alassane Ouattara pour promouvoir la non-violence sur les campus. Il a mis l’accent sur la nécessité de préserver les acquis obtenus depuis la dissolution des syndicats estudiantins à caractère violent.
« Cette décision courageuse a permis de rétablir le calme, de restaurer la crédibilité des diplômes et de garantir le retour à des années académiques normales. Ces acquis doivent être protégés et renforcés », a-t-il déclaré.
Il a également exhorté les étudiants à refuser toute instrumentalisation politique.
« Les élections ne doivent pas être un moment de tension, mais une opportunité de démontrer notre maturité démocratique. L’université doit rester un lieu de débats d’idées, non de violences », a-t-il insisté.
Le préfet de la région du Gontougo, Kouadio Gbongbo André, a lui aussi salué cette initiative et invité les jeunes à incarner les valeurs de paix et d’unité nationale.
« Il n’y a qu’une seule Côte d’Ivoire. Soyons habités par l’esprit de paix et de cohésion », a-t-il déclaré avec force.
Le Président de l’Université de Bondoukou, le Professeur Ouattara Djakalia, s’est dit honoré d’accueillir un tel événement, témoignant de la reconnaissance du MESRS pour les efforts fournis depuis l’ouverture de l’institution en 2023. Il a brièvement présenté l’université, aujourd’hui fréquentée par 2 418 étudiants pour l’année académique 2025-2026, contre 426 à son ouverture.
Deux conférences ont marqué cette journée d’échanges. « Quelles responsabilités des acteurs dans le maintien de la stabilité des espaces universitaires en période électorale ? » et "Réseaux sociaux : accélérateurs de tensions ou leviers pour la paix ? »
Animées respectivement par le Dr Doumbia Djofolo, Directeur de la Communication et des Relations Publiques du MESRS, et le Dr Abdourahmane Barry, sociologue à l’Université Félix Houphouët-Boigny, ces interventions ont permis d’outiller les étudiants sur les bonnes pratiques à adopter pour rester des acteurs de paix, même à travers leurs usages numériques.
La journée s’est clôturée par une visite guidée des infrastructures universitaires, notamment de la bibliothèque centrale, à la fois physique et numérique — la plus grande du réseau des universités publiques du pays, selon les autorités. Impressionné par la qualité des installations, le Professeur Kobéa a félicité les responsables locaux, notamment le Dr Cissé Abdoulaye, directeur du CROU de Bondoukou, et le Dr Sidibé Daouda, directeur de la Douvag, également président du comité d’organisation.
« Au regard de la qualité de l’enseignement dispensé ici, l’Université de Bondoukou a tout le potentiel pour rejoindre un jour les grandes universités internationales », a conclu le représentant du MESRS.
L’édition 2025 de la Journée nationale de la non-violence s’achève sur une note d’espoir. L’Université de Bondoukou, jeune mais ambitieuse, s’impose peu à peu comme un symbole de l’excellence académique et de la promotion des valeurs civiques dans l’enseignement supérieur ivoirien. Alors que le pays entre dans une période électorale sensible, les messages portés lors de cette journée résonnent comme un appel à la responsabilité collective.
Wassimagnon
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