© Koaci.com - lundi 08 avril 2019 - 10:37

Simone et Assoa Adou au domicile des Gbagbo au séminaire (Ph KOACI)

© koaci.com – Lundi 8 Avril 2019 – En marge du séminaire de formation des fédéraux du front populaire ivoirien (FPI, Gbagbo ou rien), Assoa Adou se prononçant sur des sujets d’actualité, est revenu sur le rendez-vous manqué entre Affi N’Guessan et Laurent Gbagbo à  Bruxelles.

Si jusque-là , l’on avait la version du président de l’une des branches du FPI, Assoa Adou, l’un des acteurs de cette affaire a dans la soirée d’hier dimanche au domicile des Gbagbo à  la Riviera Golf donné sa version des faits.

Ainsi selon le secrétaire général des « Gbagbo ou rien », C’est Affi qui a missionné Agnès Monnet, son ancienne secrétaire générale, rencontrer Laurent Ottro au Ghana afin de se faire recevoir par le Président à  Bruxelles.

C’est suite à  cela que Laurent Gbagbo a, à  son tour missionné l’ex-ambassadeur de Côte d’Ivoire au Ghana, Emmanuel Aka pour rencontrer Affi N’guessan à  Abidjan afin de lui signifier son accord et qu’Affi devait d’abord respecter un certain nombres de préalables à  savoir une déclaration pour annoncer sa démission de la tête du FPI, une fois à  Paris avant la rencontre de Bruxelles.

Assoa Adou qui précise qu’Affi était d’accord pour la procédure depuis Abidjan, a changé d’avis une fois arrivé à  Paris.

« Il (Gbagbo Ndlr) voulait qu’Affi fasse cette déclaration avant d’être reçu, mais lorsque je lui rappelle les conditions pour que la rencontre ait lieu, Affi change complètement. Il affirme qu’il ne peut pas dire que Gbagbo est le président FPI ni aujourd’hui, ni demain. On a essayé de le ramener à  la raison mais impossible, Affi dit : c’est moi qui suis reconnu par l’État de Côte d’Ivoire ; c’est moi qui suis reconnu sur le plan international. Si Laurent Gbagbo veut la présidence du parti, on fait ce qu’il faut : organisons un congrès et le congrès va décider », a-t-il expliqué.

L’ancien ministre de Gbagbo affirme également que face au refus catégorique d’Affi de faire la déclaration, lui et Emmanuel se sont retirés pour faire le point à  Gbagbo tout en lui demandant de laisser une seconde chance de convaincre Affi.

Ils vont apprendre le vendredi 22 mars dernier qu’Affi était à  l’Aeroport Charles de Gaulle en direction d’Abidjan, alors que la veille, le jeudi vers minuit, ce dernier avait finalement donné son accord de faire la déclaration.

« Si Agnès Monnet a démissionné, c’est parce qu’elle a compris qu’Affi n’est pas digne de con-fiance », a précisé Assoa Adou.

Enfin, le secrétaire général des « Gbagbo ou rien » a déclaré que sa prochaine mission, c’est « d’assécher les quelques bases d’Affi », et de ramener les militants qui sont encore avec lui autour de Laurent Gbagbo « véritable patron du FPI ».

Jean Chrésus