© Koaci.com - jeudi 04 juillet 2019 - 17:26

Yasmina Ouégnin au siège du PDCI à  Cocody (Ph KOACI)

© koaci.com--Jeudi 4 Juillet 2019-- Ce sont des Partis politiques et les trois (3) groupes parlementaires de l’opposition qui, ce jeudi 4 juillet 2019, se sont retrouvés pour dire « stop ça suffit » au pouvoir d’Abidjan comme constaté sur place par KOACI.

Les groupes parlementaires Vox populi de Yasmina Ouégnin, PDCI-RDA de Maurice Kakou Guikahué et Rassemblement de Célestine Tazéré solidaires à  la coalition des Partis politiques de l’opposition étaient devant la presse ce jour à  Cocody au siège du PDCI pour dénoncer les irrégularités concernant la 45ème session l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) et réclamer la gratuité de la Carte nationale d’Identité (CNI).

Au nom des trois groupes parlementaires de l’opposition, Yasmina Ouégnin, députée de Cocody a affirmé que pendant que les lois de la Côte d’ Ivoire sont constamment violées, certains de leurs collègues parlementaires venus du monde entier dans le cadre de la 45ème session de l’APF semblent s’en accommoder voire même les cautionner malgré toutes les protestations.

«L’élection du président de l’Assemblée nationale le 7 mars dernier s’est faite au mépris des textes de notre institution. Depuis l’ouverture de la session ordinaire de 2019, notre chambre parlementaire fonctionne avec un bureau constitué illégalement le 6 mai 2019 et ne comporte aucun élu des trois groupes parlementaires de l’opposition », a-t-elle décrié.

Pour elle, la Côte d’Ivoire connaît la plus grave crise institutionnelle avec une succession d’actes au sein de l’Assemblée nationale qui plongent l’institution dans une crise.

« Ne nous voilons pas la face, notre système politique est en péril. La séparation et l’équilibre des pouvoirs, les libertés publiques élémentaires, le respect des lois sont constamment bafoués par le pouvoir RHDP du président Alassane Ouattara », a fait remarquer Yasmina Ouégnin.

La députée de Cocody a soutenu qu’à  cette crise institutionnelle, s’ajoute celle socioéconomique aiguë qui mine la société ivoirienne.

Pour elle le cri du peuple ivoirien ostracisé mérite une union de toutes les couches de la société. Elle a appelé à  la mobilisation des groupes parlementaires, aux Partis politiques de l’opposition et de la société civile pour dire « trop c’est trop » au pouvoir d’Abidjan.

«Nous disons que trop c’est trop. C’est dans ce contexte que la mobilisation de l’opposition parlementaire, des Partis politiques et de la société civile ivoirienne devient vitale pour la consolidation de l’Etat de droit », a déclaré la députée de Cocody.

Enfin, elle a appelé les populations à  un grand meeting le samedi 6 juillet prochain au stade de Cocody Anono pour demander la gratuité de la CNI et exiger que le budget de l’Etat supporte les charges liées aux opérations d’identification des populations.

« Mobilisons-nous tous et toutes car il nous faut impérativement faire entendre raison à  ceux qui entrevoient s’accaparer de la commission électorale indépendante parce qu’ils croient ainsi boucler et gérer l’élection présidentielle de 2020 », a-t-elle conclu.


Jean Chrésus