Blé Goudé avec ses partisans en Hollande

L’ancien détenu de la de la cour pénale internationale (CPI) a depuis la Hollande où il est en liberté sous conditions lancé un appel au pouvoir d’Abidjan à créer les conditions d’une élection crédible.

Le Congrès panafricain pour la Justice et l'Égalité des Peuples (Cojep) a tenu le samedi 17 août 2019 à la place Cp1 de Yopougon son tout premier congrès ordinaire depuis sa mutation en 2015 en parti politique, comme constaté sur place par KOACI.

Ce sont au total près de 4.000 personnes venues des quatre coins du pays qui ont répondu à cette messe du parti de Blé Goudé.

A Yopougon



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Devant la foultitude de sympathisants, dont on dénombre plus de 74 délégations, l'ancien détenu CPI et président fondateur du Cojep, qui suivait l'événement depuis la Hollande s'est voulu rassurant à l'endroit de ses militants.

«Je vous ai dit quand je prenais la parole pour la première fois lors du procès à la CPI que j'étais en mission. Je suis sorti de prison et nous allons terminer la vision de Laurent Gbagbo. Je reviendrai et nous allons construire un grand parti politique qui n'a pas de frontière ni de bastion. Notre bastion, c'est la Côte d'Ivoire», a déclaré avec conviction l'ex prisonnier de la CPI.

Charles Blé Goudé à qui son premier secrétaire général Hyacinthe Nogbou a promis au terme de ce premier congrès, qui s'achève ce dimanche 18 août, remettre les rênes du désormais parti politique, a annoncé travailler avec tous les Ivoiriens une fois de retour au bercail.

«Le Cojep, c'est un travail d'équipe car c'est une équipe qui gagne. Nous venons de loin et nous irons loin. Rassurez tout le monde que nous n'avons aucune intention de vengeance», a-t-il instruit ses sympathisants.

Le bras droit de Gbagbo n'a pas usé du dos de la cuillère pour répondre à certains de ses pourfendeurs, qui selon lui l'accuseraient de vouloir disputer l'héritage politique de son mentor.

«Je ne ferai pas partie de ceux qui parlent de l'héritage de Laurent Gbagbo pendant qu'il est encore en vie. Je ne vais jamais me comparer à Laurent Gbagbo parce que c'est mon père», a-t-il dit.

Face aux nombreux débats qui ont cours en Côte d'Ivoire, l'ex-leader de la galaxie patriotique estime que le débat qui vaille la peine d'être mené c'est celui de la lutte contre la pauvreté.

«Il y a beaucoup de débats dans notre pays mais je pense qu'il y a un seul débat. Que tu sois Fpi, Pdci, Mvci, Rdr nous avons un seul ennemi. Notre ennemi ce n'est pas un parti politique mais la pauvreté», se dit-il convaincu.

C'est pourquoi, il promet une fois que lui et son mentor Laurent Gbagbo seront de retour en terre natale, fonder leurs actions politiques à la lutte contre cette gangrène. Le futur président du parti politique Cojep n'a manqué de féliciter son secrétaire général Hyacinthe Nogbou pour son engagement à faire maintenir la flamme de la vision du Cojep en dépit des vicissitudes et remercié tous ses camarades et compagnons de lutte.

Celui qui est convaincu que le soleil va bientôt se lever sur la Côte d'Ivoire, pense que ce qui manque à la Côte d'Ivoire en ce moment, ce sont des grands dirigeants. Il a enfin interpellé la classe politique à privilégier la paix pour éviter de léguer la guerre à la postérité.

Jean Chrésus