Les avancées du projet franco-ivoirien intégré, de l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT) dont la pose de la première pierre a eu lieu à Jacqueville, le 18 octobre 2018 ont été présentées aujourd’hui à Abidjan aux responsables et représentations diplomatiques au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée à huis-clos à l’école de police.

A la fin de cette rencontre, le ministre d’Etat, ministre de la Défense, Ahmed Bakayoko a révélé que l’Académie a déjà formé près de 140 stagiaires issus des ministères de la défense, de l’intérieur et de la justice de 9 pays africains, tous spécialistes de la lutte contre le terrorisme.

«Les premiers stages dédiés aux cadres ont débuté dès juin 2019 et ont été ouverts aux pays du G5 Sahel et du Golf de Guinée depuis le mois de depuis le mois de septembre, » a précisé, le ministre ivoirien de la Défense.

Ahmed Bakayoko a indiqué que le processus d’internationalisation qui a début en 2019 avec l’ouverture des stages aux pays de la région devrait être complété en 2020 par l’ouverture du projet aux contributions financières et en expertises de partenaires extérieurs.

«Ce n’est pas une question d’argent, il faut que tous les autres pays s’approprient le projet qui est international. Évidemment, tous ceux qui veulent apporter un soutien logistique et financier de formation sont les bienvenus, »a mentionné, le ministre d’Etat, ministre de la Défense.

Les travaux d’infrastructures de l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme ( AILCT ) qui sera bâtie sur un site de plus de 1000 hectares à Jacqueville débuteront selon l’Ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, Gilles Huberson au mois de novembre 2019 et le développement du centre d’entraînement des unités spécialisées est prévu en 2020.

Le diplomate français a rappelé que le projet repose sur trois piliers. Selon lui, il s’agit d’une école de formation de cadres sur le principe d’une école nationale à vocation régionale.

L’ambition de cette école est de favoriser la prise en compte et globale du terrorisme depuis le renseignement jusqu’au traitement judiciaire en passant par l’action des forces spécialisées.

Le second pilier est le centre d’entraînement pour les forces spéciales et les unités d’interventions spécialisées qui a pour objectif d’accueillir des unités constituées pour les entraîner et les spécialiser sur différents types d’interventions anti-terroriste.

Enfin, l’Institut de recherche stratégique dédié à l’école de la menace, au partage de doctrine, à l’échange des retours d’expériences. Ce pilier de l’AILCT sera consacré à la réflexion, de formation et d’entraînement des acteurs de la lutte contre le terrorisme.

Wassimagnon