Me Diarassouba et le collectif des avocats de à Guillaume Soro ce vendredi à Abidjan (Ph KOACI)

Le retour manqué à Abidjan le 23 décembre dernier de Guillaume Soro, président de Générations et Peuples Solidaires (GPS), le mandat d’arrêt international lancé contre lui, ses proches arrêtés, autant de questions qui étaient au centre d’un échange ce vendredi 3 janvier 2020 à Cocody entre le collectif de ses avocats et la presse, comme constaté sur place par KOACI.

Le collectif des avocats de Guillaume Soro a, à Abidjan dénoncé les règles de procédures engageant leurs différents clients.

Les avocats ont fait savoir que toutes les poursuites engagées contre Guillaume Soro et ses proches ont été faites de façon grossière de violation de la loi.

Me Diarassouba Souleymane et ses collègues ont fait remarquer qu’ils vont entreprendre des actions pour dénoncer cette violation des lois de la république ivoirienne.

«On n’a pas pu avoir accès au dossier judiciaire. Les procédures qui ont été engagées contre Soro sont illégales et anti constitutionnelles pour sa qualité d’ancien ministre et ancien chef d’institution », a fait savoir Me Diarassouba Souleymane.

Pour lui, seule la haute cour de justice est compétente pour connaître de cette affaire concernant le détournement de deniers publics et que s’agissant des accusations portant sur la destabilisation de la Côte d’Ivoire, elles restent infondées.

«Nous allons exercer les voies de recours. Nous allons saisir le procureur général et le chef de l’Etat pour que force reste à la loi », ont-ils affirmé.

Le collectif des avocats de Guillaume Soro a déclaré qu’il compte également saisir le cours africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) d’Arusha.

Concernant les députés et les personnes proches de Soro, le collectif des avocats a affirmé que ces procédures relève de la voie de fait judiciaire et qu’elles agissent en parfaite violation des lois ivoiriennes.

Le collectif des avocats a laissé entendre que depuis l’inculpation de leurs différents clients le 23 décembre dernier, ces derniers n’ont encore pas été entendu sur le fond. 

Enfin, le collectif des avocats de Guillaume Soro a dénoncé l’attitude du procureur de la république Richard Adou et a promis saisir les juridictions nationales et internationales concernant l’affaire Guillaume Soro.

«Le procureur de la république ne peut pas saisir directement le juge d’instruction. Personne n’a été entendu sur les faits. Il n’y a aucun procès verbal. Le mandat d’arrêt international ne veut rien dire et n’existe pas dans le droit ivoirien », a affirmé Me Gohi Bi, membre du collectif.

Jean Chresus