En dépit de la non-participation des groupes parlementaires de l'opposition aux débats, leurs collègues proches du pouvoir ont adopté en plénière sans surprise, le projet de loi portant révision de la loi N°2016-886 du 8 novembre portant constitution de la 3e République.

158 députés tous membres du RHDP sur le 251 que compte le parlement ivoirien ont pris par à cette session plénière, comme constaté ce jour, sur place par KOACI dans l'hémicycle.

157 députés ont voté pour l'adoption de ce projet de loi et 1 a voté contre, au cours d'une séance de travail présidée par le Président de l'Assemblée nationale, Amadou Soumahoro.

Amadou Soumahoro a au terme de cette plėnière invité ses collègues à prendre part massivement au Congrès qui se tiendra le mardi 17 mars 2020 à la Fondation Félix Houphouët Boigny de Yamoussoukro.

C'est au cours de cette ultime étape que ce projet de loi sera adopté définitivement par les deux chambres.

Selon l’article 177 alinéas 5 de la Constitution, le projet ou la proposition de révision de la Constitution n’est adopté que s’il réunit la majorité des deux tiers des membres du Congrès effectivement en fonction.

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Il faut mentionner que l'adoption de ce projet marquera la clôture de la deuxième session extraordinaire de l'année qui a démarré le samedi 7 mars dernier à Abidjan.

Par ailleurs pour justifier son retrait des travaux parlementaires, l'opposition a affirmé qu'elle ne souhaiterait pas être complice de la manipulation du texte fondamental.

"Les groupes parlementaires de l'opposition estiment qu'il s’agit en réalité d’une nouvelle Constitution et non d’une révision Constitutionnelle. Toute chose qui appelle une consultation du peuple par Référendum. En optant pour la voie parlementaire, le Président de la République a fait le choix d’un passage en force. Pour preuve, les grands principes fixés en matière de procédure, par la Constitution elle-même, n’ont pas été respectés.

Il s'agit entre autres de la soumission préalable du Règlement du Congrès au Conseil Constitutionnel comme indiqué, par l’article 134 de notre Loi fondamentale

Article 134 : « les engagements internationaux visés à l’article 120 avant leur ratification, les lois constitutionnelles adoptées par voie parlementaire, les lois organiques avant leur promulgation, les règlements des assemblées parlementaires avant leur mise en application doivent être déférés au conseil Constitutionnel qui se prononce sur leur conformité à la Constitution. La saisine du Conseil Constitutionnel suspend le délai de promulgation ou la mise en application, » avait expliqué, l'Honorable Yasmina Ouégnin.

Wassimagnon