Vue du Plateau ce vendredi matin aux alentours de 8HTU

Depuis lundi tout est de plus en plus calme au Pays et sans que les autorités aient eu besoin d'annoncer le confinement que les habitants, habités par la peur des maladies en général (en raison des infrastructures sanitaires, ndlr), de la mort en particulier, et mis actuellement face à un constat mondial devenu permanent dans les esprits, y arrivent progressivement d'eux-mêmes.

Mimétisme avec l'influence française et son confinement général à titre préventif pris depuis le début de la semaine qui pourrait commencer à porter ses fruits à l'image, plus tôt, de celui de la Chine, ou prise de conscience préventive ivoirienne, l'activité ralentit progressivement de jour en jour, comme mesuré par KOACI.

On observe moins de déplacements des uns et des autres. Les soirs dans certains quartiers, habituellement fortement fréquentés à l'image de la Sicogi à Yopougon ou l'Arras à Treichville à titre d'exemple, de jour en jour le nombre de personnes dans les rues diminue.

Les maquis retirent des chaises pour respecter les distances, les hommes restent à la maison et le sujet du Coronavirus occupe toutes les pensées et les discussions.

La fermeture des lieux de cultes religieux et les mesures prises lundi soir par le CNS, participent également aux choix de vie actuels des populations du pays.

La dynamique de confinement populaire progressif spontané évoluera sans nul doute positivement ou négativement en fonction des prochains bilans du Ministère de la Santé quant à la progression ou non du virus Made in China sur le sol ivoirien où, officiellement à cette heure seul neuf cas, dont un guéri, ont été détectés.

Amy Touré