les techniciens vétérinaires issus des groupements syndicaux ce jeudi devant la presse à Abidjan (Ph KOACI)

Les techniciens vétérinaires issus des groupements syndicaux COFAMIRAH,SYNATEVE-CI et SYNAHCI ont,au cours d'une conférence animée ce jour, à Abidjan, comme constaté sur place par KOACI, déploré le manque d'équipements de protection auxquels ils font face, quoi qu'en première ligne de la riposte contre la maladie à Coronavirus.

Ces derniers craignent que des inspections vétérinaires faites dans des conditions non adaptées n'exposent de fait, la vie de toutes les populations vivant sur le sol ivoirien.

« Le nombre d’abattage en Côte d’Ivoire est en moyenne 1000 bovins et 800 petits ruminants par jour. Alors que nous faisons deux types d’inspection par animal avant la mise sur le marché. Cela suppose qu’il faudra 3600 paires de gants par jours pour les abattoirs. De plus le contrôle quotidien dans les supermarchés, boutiques, entrepôts frigorifiques et autres lieux de commercialisation de denrées animales et d’origines animales demande également du matériel de protection adapté. Livrés qu’ils sont déjà à tous les risques zoonotiques et d’accident qui jalonnent l’exercice de leur métier, voilà que les agents de la santé animale vont désormais s’exposer et par ricochet, exposer leurs proches aux risques létaux du COVID-19. », a déploré au nom des trois syndicats, Blaise Tah Bi Djehi.

Les techniciens vétérinaires se désolent, surtout, que dans cette guerre biologique, tous les feux des projecteurs en terre ivoirienne, soient orientés seulement que sur les agents du Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique.

Les syndicats, dont aucune des revendications de primes, vieilles de 15 années et concernant les indemnités de risques et de sujétion n'a, à ce jour , été satisfaite, déplorent le manque de kits de protection.

«Malgré tous les dons qui sont faits aux différents ministères,à ce jour, aucune direction sur les 20 directions régionales et les 57 directions départementales, n’a reçu de kits de protection.», s'indignent les agents.

Première barrière sanitaire contre les zoonoses en Côte d’Ivoire, les techniciens du MIRAH ont lancé un cri de cœur au président de la république afin de bénéficier d’équipements en vue de remplir efficacement leur mission dans la crise sanitaire.

Tah Bi et ses camarades, dont les éléments ont préservé les populations ivoiriennes d'une intoxication en interceptant le 17 mars dernier, 30.000 tonnes de poissons avariés, plaident pour figurer au nombre des bénéficiaires des primes spécifiques qui seront accordées à certains corps de métier, comme annoncées par le gouvernement.

Jean Chrésus