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Burkina Faso : Législatives, 52 députés ne pourront pas faire campagne pour des raisons sécuritaires
 

Burkina Faso : Législatives, 52 députés ne pourront pas faire campagne pour des raisons sécuritaires

 
 
 
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© Koaci.com - vendredi 17 juillet 2020 - 10:53

Près de 40% des députés de l’assemblée nationale, soit 52 députés ne pourront pas faire campagne dans leurs circonscriptions électorales lors des législatives du 22 novembre, en raison de la situation sécuritaire, a indiqué le président du parti Le Faso autrement dans une lettre adressée au président burkinabé Roch Kaboré. 


« L’insécurité empêchera 52 députés, soit 40% de l’Assemblée de pouvoir faire campagne dans leurs circonscriptions. Cette situation, sans précédent, témoigne de la gravité du contexte et du manque de sécurité sur une bonne partie de notre territoire », a expliqué Dr Ablassé Ouédraogo.


"Cela aussi permettrait de questionner la légitimité de l’élection présidentielle qui logiquement ne pourrait se faire dans ces mêmes circonscriptions" et "entacherait la légitimité du Président du Faso, qui sera légalement élu, et pourrait poser de sérieux défis à la paix sociale, la stabilité et la sécurité dans un tel contexte et dans la période post-électorale » a-t-il ajouté. 


M. Ouedraogo a par ailleurs appelé le président Kaboré à organiser des un dialogue politique inclusif, estimant que le Dialogue Politique organisé avec seulement des représentants de la majorité et de l’opposition affilié est une mascarade. 


Selon lui, « Cette situation nouvelle est tout simplement une humiliation pour les parties prenantes à votre dialogue politique que nous avons déjà qualifié de « mascarade », et met clairement un terme à la vie et aux activités dudit dialogue politique non inclusif, organisé entre « petits copains » et qui est très loin de pouvoir apporter les vraies solutions aux problèmes des Burkinabè ». 


 

« Cette cacophonie accentue les divisions entre les Burkinabè et constitue des prémices de conflits que nous enregistrerons certainement tout au long du processus électoral qui s’ajoutent aux différentes tensions, crises et conflits que nous endurons tous au quotidien », selon le président de Le Faso autrement. 


« Si vous acceptez notre constat sur la situation actuelle, qui est comme une boule de feu sur une colline, nous voudrions vous lancer un appel renouvelé pour convoquer un dialogue national inclusif, sincère, ouvert et décisionnel, pour pouvoir aller, et sans faire perdre davantage de temps au peuple burkinabè, à la réconciliation nationale, une impérieuse nécessité pour la construction de l’unité nationale et de la nation burkinabè », a souligné Dr Ablassé Ouédraogo


« La réconciliation nationale est l’affaire de tous et ensemble. Le dialogue national, au-delà de tous les acteurs politiques sans exception, doit impliquer toutes les composantes de la société burkinabè » a-t-il justifié. 


«Le temps presse pour poser les jalons de la paix et de la cohésion sociale sur toute l’étendue de notre territoire en prenant des actes forts et courageux pour apaiser les tensions et sécuriser tous les Burkinabè. C’est pour cela, que nous vous saurions gré de bien vouloir enclencher immédiatement le Dialogue National Inclusif, Sincère, Ouvert et Décisionnel pour apaiser tous les Burkinabè et aboutir à la réconciliation nationale, à la construction de l’unité nationale et de la Nation», a-t-il expliqué.


 

Selon lui, «c’est le préalable incontournable pour sécuriser les Burkinabè et le processus électoral. Travaillons tous ensemble pour avoir des élections transparentes, équitables et inclusives afin de renforcer la démocratie, la paix, la sécurité et le vivre ensemble dans notre cher et beau pays, le Burkina Faso », a conclu Ablassé Ouédraogo.


En rappel, un rapport transmis au chef de l’état, le 8 juillet, les députés de l’assemblée, avaient à l’unanimité recommandé le découplage et le report des législatives à la suite de la visite de terrain dans les cinq régions du pays touchées par le terrorisme,


Boa, Ouagadougou


 
 
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