Les responsables de l'OIDH à Cocody (Ph KOACI)

L’Observatoire Ivoirien des Droits de l’Homme (OIDH) a dévoilé ce jeudi 28 août  lors d’un point presse qui a eu lieu dans ses locaux à Cocody, les résultats de son initiative  dénommé "Projet de monotoring de la désinformation en ligne en période électorale", comme constaté sur place par KOACI. 

Le projet  s’inscrit dans le cadre de la contribution de cette organisation pour des élections apaisées en Côte d’Ivoire.  

Pour les responsables de l’Observatoire des droits de l’homme en Côte d’Ivoire, plusieurs facteurs contribuent à exacerber les tensions pendant le processus électoral. 

Parmi ces facteurs, se trouve en bonne place la désinformation.  

L’OIDH  à travers ce projet vise donc à atténuer l’impact de la désinformation sur le processus électoral. 

Au terme de la  première phase d’observation qui a eu lieu  du 1er juin au 16 août sur environ 237 comptes, pages et groupes de discussions  dont 32 ont fait l’objet d’analyse  pour leur caractère viral et leur impact sur le processus électoral en cours.

L'OIDH a fait l’amer constat des fausses informations à profusion. 

À la fin de cette première phase, l’Observatoire a fait plusieurs recommandations à l’endroit entre autres du gouvernement ivoirien, des acteurs politiques de la Commission électorale indépendante (CEI), des administrateurs des plateformes ou fora de de discussion à caractère politique et aux acteurs des médias.

L’OIDH a exhorté le gouvernement au dialogue avec tous les acteurs du processus électoral "afin de lever les écueils et défis liés au processus".

L’OIDH a demandé aux acteurs politiques de s’abstenir des discours qui pourraient  exacerber les tensions et fragiliser la cohésion sociale.

Concernant l’organe en charge de l'organisation des élections en Côte d’Ivoire qui essuie de nombreuses critiques actuellement, les responsables de l’OIDH les ont exhorté "à communiquer davantage sur la conduite des différentes étapes du processus électoral afin de rassurer l’ensemble des populations sur la transparence du processus qu’elle conduit". 

La presse ainsi que les administrateurs des plateformes de discussions ont été également sommés  de ne publier que des informations vraies, afin de ne pas heurter la cohésion et la paix. 

Rappelons que ce projet a été mené par l’OIDH en partenariat avec le National Démocratique Institue (NDI) et financé par le National  Endoment for Democracy (NED). 

Jean Chressus