Sidi Touré ce mercredi à Abidjan 

Dans son ordonnance du mardi 15 Septembre 2020, la  Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) a ordonné à l’Etat ivoirien , à « prendre toutes les mesures nécessaires en vue de lever immédiatement de tous les obstacles empêchant le requérant de jouir de ses droits et d’être élu notamment lors de l’élection présidentielle d’octobre 2020 ; et faire de rapport à la cour, sur la mise en œuvre des mesures provisoires ordonnées dans la présente décision dans un délai de quinze (15) jours, à compter de la date de réception .»

Lors d’une conférence de presse ce mercredi 16 Septembre 2020, sur le thème : « Bilan du programme social du Gouvernement à fin juin 2020 », a répondu à la Cour africaine des droits de l'homme et du peuple (CADHP).

Selon le porte-parole du Gouvernement et comme rapporté par des confrères, la Côte d’Ivoire n’a pas de réaction sur les décisions judiciaires.

« Nous ne nous sentons pas concernés par cette question. Nous l’avons suffisamment affirmé au cours d’une déclaration précédente. Il faut aussi relever que l’instance judiciaire que nous reconnaissons, c’est le Conseil constitutionnel. Il faut éviter de penser que c’est l’extérieur qui doit nous imposer le rythme de fonctionnement de nos institutions », a-t-il souligné.

Alors que ce matin KOACI révélait une suspicion de lobby ivoirien à la Cour (voir article associé, ndlr), Sidi Touré, a révélé, selon des sources, que le président de la cour africaine, le juge ivoirien, le Juge Sylvain Oré, associé à l'avocat Maitre Diallo (cabinet Oré-Diallo, avocat de Soro ndlr) est partie prenante dans le conseil qui a apporté une requête contre la candidature d’Alassane Ouattara dans le cadre d’une procédure portée par Guillaume Soro.

« C’est assez surprenant que le président de cette Cour qui est bien respectée soit partie prenante dans une procédure judiciaire d’un candidat dans le cadre d’un conseil juridique de Guillaume Soro. », a confié le Ministre de la Communication et des Médias.

Pour la présidentielle d’octobre prochain, Sidi Touré, a invité les candidats à la promotion de la paix.

« (…) C’est le lieu, pour moi d’inviter l’ensemble des acteurs politiques et surtout les différents candidats retenus ou non par le Conseil Constitutionnel, à promouvoir la paix, la tolérance et la non-violence, afin de garantir la poursuite de ces actions de développement en faveur de toutes et de tous », a-t-il plaidé pour un climat apaisé dans le cadre des élections présidentielles qui pointent à l’horizon.

En effet, le climat délétère qui entoure ces moments pré-électoraux a motivé cet appel du porte-parole du gouvernement. Au mois d’août dernier, des remous sociaux ont été enregistrés dans certaines communes du District d’Abidjan et dans certaines villes de l’intérieur, avec à la clef des dégâts matériels et humains. Son appel à l’apaisement à tout son sens et mérite d’être entendu et soutenu.

« Vous pouvez avoir vos positions, mais faisons-en sorte que nos jeunes ne s’entretuent pas. Evitons des propos de nature à créer des conditions de conflits. Tirons des leçons du passé (…) Il faut donc que les messages et les engagements que nous allons prendre ici puissent être relayés dans les autres localités. La paix n’a pas de conditions (…) Laissez la politique aux politiciens », a-t-il passé le message.

Donatien Kautcha, Abidjan