Joseph Kabila lors de la rentrée parlementaire mercredi

L’ex chef de l’ Etat Joseph Kabila a fait une brève apparition publique lors de la rentrée parlementaire mercredi.

Une apparition symbolique, le président honoraire, Joseph Kabila Kabange, a participé pour la première fois à la plénière du Sénat en sa qualité de sénateur à vie, conformément à la constitution.

Depuis qu’il a passé les rênes du pouvoir à son successeur Félix Tshisekedi, c’est la première fois que M. Kabila apparaît publiquement.

Dans son discours d’ouverture , le président du Sénat Alexis Tambwe Mwamba a passé en revue la situation économique, sociale et politique du pays, marquée par la pandémie a Coronavirus.

Alexis Tambwe Mwamba a par ailleurs déploré les ingérences étrangères, la recrudescence de l’insécurité ainsi que les tensions politiques et sociales qui caractérisent de plus en plus la vie politique du pays.

Après un peu plus d'une demi-heure plus tard,l’ex Président s'est éclipsé après avoir écouté le discours du président du Sénat Alexis Thambwe Mwamba, assis au premier rang à côté de la présidente de l'Assemblée nationale Jeanine Mabunda.

Notons que le FCC, la plateforme proche de Kabila est largement majoritaire au Parlement et parmi les 65 membres du gouvernement.Il gouverne en coalition avec Félix Tshisekedi, proclamé vainqueur de l'élection de décembre 2018.

Mais les relations n'ont cessé de se dégrader au sein de la coalition au cours des derniers mois.

Dernièrement , les différends ont porté sur le prochain président de la Commission électorale, un projet de réforme de la justice, la proposition d'élection du président de la République par le Parlement envisagée par des membres du FCC.

En juillet, au moins deux manifestants et un policier ont été tués lors de manifestations interdites organisées par le parti présidentiel, l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), contre le choix du nouveau président de la Commission électorale, Ronsard Malonda.

Lundi, la présidente de l'Assemblée nationale s'est dite « atteinte dans sa dignité de femme » après des propos sexistes et racistes sur son physique attribués à un sympathisant de l'UDPS.