Hamed Bakayoko, Premier ministre a eu une rencontre avec les enseignants du RHDP le week-end dernier à sa résidence sise Cocody, loin des caméras. Cette visite livre ses secrets.

Nous apprenions selon une source proche du président de l’UE-RHDP, Kouyaté Abdoulaye, que les 80 enseignants qui ont pris part à cette rencontre ont réaffirmé leur disponibilité au successeur de Amadou Gon Coulibaly pour l'accompagnant dans sa mission.

En retour le chef du Gouvernement a rassuré ses hôtes qu'il sera leur avocat pour qu'ils aient suffisamment de moyens pour « vendre » le candidat du RHDP lors de la campagne électorale.

« Je serai votre avocat. Je serai votre allié pour qu’on puisse vous donner des moyens à la faveur de cette campagne qui s’annonce. Votre implication pendant les élections n’est plus à relever. Le président de la République, Alassane Ouattara m’en a souvent parlé. C’est une occasion de vous rendre hommage pour votre travail, votre contribution à tout ce qu’on a bâti ensemble», a déclaré, le Premier ministre

Hamed Bakayoko a donné les raisons qui ont motivé le président du RHDP a se présenter pour une 3ème fois à l'élection présidentielle.

« Il se représente dans l’intérêt supérieur de la Nation. Comme vous le savez, il a été un grand Premier ministre, un grand fonctionnaire international, un opposant respecté dans le monde et un président de la République avec un bilan extraordinaire. Il avait vraiment organisé les choses pour passer le témoin. Ce décès du Premier ministre (Ndlr, Amadou Gon Coulibaly) nous a créé un cas de force majeure, pratiquement à une semaine du démarrage du dépôt des candidatures. Il faut voir l’intérêt général. Aucune ambition personnelle ne doit être au-dessus de celle de la communauté. Là, le Président Ouattara a vu l’intérêt général », s'est justifié M. Bakayoko.

 « Déjà le choix du Premier ministre avait entraîné pas mal de défections notamment, celles d’Amon-Tanoh, de Mabri  Toikeusse, de l’ancien Premier ministre, Guillaume Soro. Si aux mois d’août et septembre où on devait recueillir les parrainages, on voulait se mettre à se battre entre les prétendants, les ambitieux, on s’en sortirait pas. C’est pour cela qu’il garde la main. L’essentiel, c’est de rester un bloc et après tout peut être possible. Si le pays est stable, tout est possible », a-t-il poursuivi.

Le Premier ministre a demandé à chaque ivoirien de se transcender pour l’intérêt général et pour l’unité.

Évoquant les départs de certaines personnalités, du RHDP, notamment Guillaume Soro, Amon-Tanoh Marcel et Mabri Toikeusse du RHDP, Hamed Bakayoko a affirmé qu’elles « étaient habités par des intérêts personnels ».

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« Si leur départ était dû à « des désaccords » qu’ils avaient « collectivement contre une certaine démarche du parti », ils auraient pu s’accorder sur une personnalité, pour la présidentielle du 31 octobre 2020. Ils auraient pu se dire comme ils ne pensent pas comme les autres, ces personnes auraient pu se mettre ensemble pour choisir l’un d’entre eux. Mais chacun d’eux a été candidat. Ils n’imaginent même pas à quel point cette tâche est un engagement. Aujourd’hui, avoir une responsabilité à ce niveau de l’Etat, ce n’est pas pour le pouvoir. C’est pour donner quelque chose. Ça coûte du temps et de l’énergie, beaucoup de concentration. Il faut être prêt. Gérer un pays, ce n’est pas un fait banal. Ce n’est donc pas quelque chose qui « s’improvise», », a-t-il, mentionné.

Au cours de cette visite de courtoisie, Kouyaté Abdoulaye, président de l’UE-RHDP a dévoilé les activités de cette structure spécialisée. Il a annoncé, l’investiture de 16 coordonnateurs sur les 31 régions que compte la Côte d’Ivoire.

« Il reste 15 régions à couvrir. Pour des questions électorales, nous avons stoppé ces investitures pour passer à la deuxième phase qui concerne les grandes rencontres régionales. Ainsi, après les régions de Bouaké et Daloa, deux autres rencontres se tiendront dans les semaines à venir à Korhogo et Séguela » a ajouté, le Président.

Au regard du maillage territorial de cette structure spécialisée du RHDP, Kouyaté Abdoulaye a indiqué qu'il est prévu des formations nationales et une équipe d’environ 40 enseignants occupe simultanément toutes les régions, les départements, sous-préfectures autour d’un thème précis.

« Ce sont ces activités qui nous permettront de réussir ces élections, d’être des agents électoraux, des représentants de notre candidat », a-t-il conclu.

Wassimagnon