Ce vendredi après-midi à Abidjan (ph KOACI)

Les ivoiriens sont appelés à voter demain pour la première élection présidentielle de la 3eme République. Une élection sans enjeu avec une candidature d'Alassane Ouattara de dernière minute qui aura tout écrasé, entre loi du plus fort et faute de mieux.

Conséquence première, l’indifférence mesurable et le calme plat au lendemain du férié de la fête du Maouloud dans le Pays, qui se mêlent aux craintes d'un pire chez les spectateurs du jeu politique local.

On se dit que le pire pourrait arriver par rapport à ce qu'on lit ça et là sur internet, même si en grande majorité on n'y croit pas trop, on se dit ça, comme pour finalement se rassurer en se faisant peur dans un Pays rythmé par le principe du risque et non de la précaution.

Au delà de l'annonce sans nul doute mardi soir de victoire d'Alassane Ouattara au premier tour, on s'attend à voir des images de casses d'urnes ou de palabre devant des bureaux de vote, mais pas plus pour ce vote présidentiel qui, pour la première fois de l'histoire du Pays, se tient un samedi quand d'ordinaire il se déroule le dimanche.

Hormis deux ou trois incidents, le matériel électoral a été réceptionné dans les 10 825 lieux de votes.

Alors que tout du pire a été prédit, dit, diffusé, même publié par endroit depuis des mois et qu'au constat rien de tout ça ne s'est jusque là réalisé, reste désormais à savoir si, au regard de cette situation sans enjeu autre que son degrés de paranoïa, pas réellement motivante de fait, les électeurs sortiront voter où choisiront de rester à la maison.

Amy Touré