des femmes de Man recevant les candidats du Rhdp, les Ministres Albert Flindé et Sidiki Konaté (Ph KOACI)

Depuis le 26 février dernier, date de l'ouverture de la campagne des élections législatives du 06 mars 2021 en Côte d'Ivoire, certains candidats en compétition s'adonnent à des propos haineux.

À Man, à l'ouest de la Côte d'Ivoire, où des candidats de l'opposition et ceux du Parti présidentiel sont en lice, l'on craint que les dérives de langage ne conduisent à des conflits une fois de plus.

Dans cette région du Pays en proie à plusieurs crises, des femmes craignent que le scrutin législatif ne puisse servir de source de conflit identitaire comme les Ivoiriens l’ont connu par le passé.

Ces femmes de la ville de Man ne veulent plus que les élections soient une source de conflit et de division.

Elles l'ont clairement fait savoir lors d'une rencontre tenue avec les ministres Konaté Sidiki et Albert Flindé, candidats du Rhdp aux élections législatives, accompagné de leur directeur de campagne, le maire Aboubakar Fofana.

Noëlle Dosso, présidente communale des femmes, a indiqué à la délégation de campagne du Rhdp a émis le vœu de voir ces législatives se dérouler à travers un langage empreint de bons tons et de courtoisie. 

« Nous ne voulons plus de langage de haine dans les propos des candidats, nous ne voulons plus des propos identitaires. Parce que quand tu arrives à Dioulabougou, tu vas trouver des femmes Yakouba et Wê qui y sont mariées et qui ont des enfants. Il en est de même chez les Yakouba à Kpangouin et chez les autres ethnies. Évitions les langages qui divisent », a indiqué la présidente des femmes.

Jean Chrésus