Le Gnl Georgelin 

Comme nous le relevions dans un précédent article, le procès du bombardement du camp français de Bouaké en novembre 2004 est passé à sa phase décisive ce lundi 12 avril 2021 à la cour d’assises de Paris en France.

L’audience du jour a vu passer à la barre l’ancien chef d’Etat-major particulier du Président de la République de ‘l’époque, Jacques Chirac.

Il s’agit du General Jean-Louis Georgelin. Selon les informations rapportées depuis le tribunal de Paris, que son patron tenait Laurent Gbagbo pour responsable du bombardement qui a causé la mort à neuf (09) soldats français et un civil américain.

« Jacques Chirac a dit : que ce soit Gbagbo ou pas à l’origine de ce bombardement contre nos forces, je le tiens pour responsable », aurait-il révélé et de poursuivre. « J'ai une mémoire parfaite de ce qui s’est passé. Après le bombardement contre les Français, j’ai suggéré (au président Chirac) de détruire les avions qui avaient fait cela. Ce qui a été fait, à Yamoussoukro et à Abidjan ! » A cette « suggestion » du samedi 6 novembre 2004, Jacques Chirac a répondu, selon le général Georgelin : « On ne va pas seulement abattre ceux qui ont fait ça, mais tous les avions de Gbagbo ! »

Il aurait également affirmé n’avoir aucun souvenir d'un échange sur les mercenaires (en fuite) à Abidjan et au Togo. 

« Ça concernait d'abord les ministres de la Défense et Affaires étrangères, je n'en ai jamais parlé avec le président », ajouterait-il.

L’ancien Ministre des Affaires Étrangères, Michel Barnier, est également intervenu à la barre et aurait affirmé sur la libération des mercenaires arrêtés au Togo. « Je n'ai aucun souvenir d'avoir donné une quelconque instruction. »

Donatien Kautcha, Abidjan