Pulchérie Gbalet ce vendredi à Cocody (Ph KOACI)

Pulchérie Gbalet, arrêtée dans le cadre des manifestations contre un autre mandat du Chef de l'État Alassane Ouattara a été libérée après huit (8) mois de détention. 

La présidente de la plateforme Alternative Citoyenne Ivoirienne (ACI), mise en liberté provisoire et qui attend le lundi prochain pour être située sur le régime juridique de sa liberté, a tenu lors d'une conférence de presse animée à Cocody ce vendredi 30 avril 2021 remercier ceux qui ont œuvré pour sa libération, comme sur place constaté par KOACI. 

L'activiste proche de l'opposition arrêtée après avoir appelé à des marches de protestation contre la candidature d'Alassane Ouattara en marge de la présidentielle d'octobre 2020, a remercié ses avocats Béné Kouamé Lambert, Innocent Éric Saki, Zokou Séri, Roselyne Aka Serikpa et Daligou. 

Également ses remerciements ont été formulés à l'égard du président du PDCI, Henri Konan Bédié. 

Aussi lors de ce rendez-vous avec la presse Pulchérie Gbalet appelé tous les acteurs politiques et ceux de la société civile à œuvrer pour une véritable réconciliation. 

 "La réconciliation est en principe un vaste programme qui inclue la libération de tous les prisonniers politiques, le retour sécurisé des exilés et le règlement courageux de plusieurs questions sensibles dont la nationalité, l'immigration, la gestion du foncier...Et cela ne peut se faire qu'à travers un dialogue inclusif que nous appelons de tous nos vœux depuis le début de notre lutte, pour un état de droit.", a-t-elle fait savoir.  "

Pulchérie Gbalet a appelé à un dialogue inclusif après la libération de tous les prisonniers politiques et le retour de tous les exilés. Pour elle, tels que les leaders de l'opposition qui ont été arrêtés sont libres, la libération de ceux qui ont exécuté leur mot d'ordre est d'emblée une nécessité.

 "Donc après 2 mandats sans réconciliation, nous espérons ce dernier mandat qui a fait tant de victimes sera celui de la vraie réconciliation sans ruse et sans faux-fuyant. Notre détention n'entache en rien notre détermination à lutter pour mes droits humains.", a fait remarquer la présidente de l'ACI.  "

Enfin, celle qui est par ailleurs poursuivie dans une autre affaire de détournements présumés quand elle travaillait au BNETD (en cours d'instruction, ndlr), a dénoncé le manque de solidarité de ceux qui défendent les mêmes causes qu'elle.

 "C'est quand vous êtes incarcéré que vous entendez beaucoup de chose. Notre incarcération nous a appris beaucoup de choses. Il faut que les gens se détachent de certaines réalités politiques pour se mettre ensemble et lutter pour la réelle démocratie. Nous voulons demander aux Ivoiriens de se mettre ensemble pour lutter à mettre en place un État de droit", a-t-elle conclu.

Jean Chresus, Abidjan