
Côte d'Ivoire : Cinq ans de prison ferme pour une exciseuse à Zouan-Hounien
La mutilation de la partie génitale de la fille et la femme est interdite en Côte d’Ivoire. Mais certaines exciseuses continuent de faire la sourde oreille, et ce, malgré les sensibilisations des autorités sur les dangers qu’encourent les victimes.
Dame D.G spécialisée dans l’excision Krozialeu, dans la sous-préfecture de Zouan-Hounien, vient de comparaître devant les tribunaux.
Elle est accusée d’avoir excisé huit jeunes filles. Le tribunal de Danané a condamné l’exciseuse le mardi 06 juillet 2021 à cinq ans de prison ferme et 200 milles francs CFA d’amende.
L’interdiction de l’excision a été votée en 1998 en Côte d’Ivoire. La loi n°98/757 promulguée le 23 décembre 1998 prévoit que toute atteinte à l’intégrité des organes génitaux d’une femme, par voie de mutilation totale ou partielle, excision, désensibilisation ou tout autre pratique, si elle s’avère sanitairement néfaste, est passible d’une peine d’emprisonnement de un à cinq ans et d’une forte amende (de 360 000 à 2 millions de FCFA, soit environ de 550 à 3 060 euros).
La peine est portée de cinq à vingt ans d’emprisonnement si la victime meurt des suites de son opération.
Par ailleurs, si la procédure est effectuée par un médecin, il risque jusqu’à cinq ans d’interdiction de pratique professionnelle
Donatien Kautcha, Abidjan

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