Côte d'Ivoire : Mise en danger de la vie d'autrui, qui autorise une Ong à faire des campagnes foraines de dépistage des yeux ?
La législation ivoirienne ne permet pas à celui qui n’a pas la qualité pour le faire de poser des actes médicaux.
Un bras de fer de longues dates oppose la police sanitaire à certaines organisations non-gouvernementales (Ong) qui faisant fi des dispositions réglementaires s’adonnent à des campagnes foraines de dépistage des yeux.
Alors qu'une circulaire du ministre de la Santé, de l'hygiène publique et de la couverture maladie universelle Monsieur Pierre Dimba interdit toutes campagnes foraines anarchiques non autorisées, l’Ong Maranatha, suspendue pour 12 mois des structures ayant agi en violation des dispositions réglementaires exerce tranquillement une activité de campagne foraine non autorisée avec un personnel non qualifié et non compétent.
Comme constaté par KOACI, cette Ong a établi ses quartiers dans l’enceinte de la cour de la chefferie de Cocody M’badon, à la Riviera 3.
Depuis plusieurs jours, mène impunément cette activité en procédant au dépistage des populations.
Une activité que dénoncent les services de la police sanitaire qui fait savoir qu’elle n’est pas autorisée selon la loi.
Dans les démarches, les services de la police sanitaire affirment s’être confrontés à des obstacles.
Le commissariat du 18e arrondissement contacté pour faire appliquer la décision du ministre de la Santé a préféré rester inerte. Les services du commissariat du 18e veulent forcément un soi-transmis du tribunal pour se saisir de la situation.
Toute chose que dénoncent les services de la police sanitaire qui se désole qu’une décision d’un ministre soit aussi banalisée.
Selon nos investigations, cette Ong qui s’est installée dans la cour de la chefferie de M’bandon bénéficierait d’une certaine couverture pour exercer cette activité qui met en danger la vie d’autrui vu que les agents qui procèdent à ce dépistage et à la prescription des lunettes n’ont visiblement jusqu’à preuve du contraire pas la qualité pour le faire.
Plusieurs questions restent donc en suspens. Pourquoi laisser cette Ong exercer cette activité alors qu’elle n’en a pas la qualité ? Pourquoi les services de police ne font pas droit à la demande de la police sanitaire pour appréhender ces faussaires ? Quel rôle joue cette chefferie dans cette activité illicite ? Autant de questions qui devraient pousser les autorités compétentes à se saisir de la question.
À suivre.
Jean Chrésus, Abidjan
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