Me Dodji Apévon (ph)

Le parti les Forces Démocratiques pour la République (FDR) au Togo a fait un diagnostic de la vie sociopolitique et économique du pays et a lancé un appel à tous les acteurs pour se donner la main en vue de repartir sur de nouvelles bases.

A la faveur de la célébration des cinq ans du parti et face à la gestion des affaires dans le pays, les FDR et son président Me Dodji Apévon ont convié les forces démocratiques, les partis politiques, les associations des droits de l’homme, les organisations syndicales et religieuses, les personnalités de la société civile et les élites à faire un sursaut de conscience pour trouver les ressorts nécessaires devant permettre de briser les chaînes de l’injustice.

Dans une déclaration en date du 28 novembre 2021, le parti FDR dit avoir constaté avec regret et consternation des observations le plan politique, économique et social dans le pays.

Sur le plan politique, le parti dit avoir noté un déficit démocratique et a déploré « le manque de volonté criard de ceux qui ont confisqué le pouvoir pour sa simple jouissance ». De ce constat, il a fustigé la persistance de la mauvaise gouvernance par le pouvoir, le recours à la force, à la peur et un certain acharnement contre des voix critiques envers le pouvoir. Dans cette lignée, le parti FDR a fait cas du président national du Front Patriotique pour la Démocratie (FPD), Ore Djimon, qui croupit en prison et les personnes emprisonnées dans la ténébreuse affaire de « Tiger Revolution ».

Après avoir accepté de prendre part aux discussions de la Concertation Nationale des Acteurs politiques (CNAP) qui a réuni des partis politiques d’opposition, le pouvoir et ses alliés, le parti FDR a déploré que les lois adoptées par l’Assemblée Nationale, en application des conclusions de la CNAP, soient en déphasage avec ce qui a été convenu par les parties prenantes aux discussions. Il a par conséquent déduit que le régime montre « qu’il n’est pas disposé à accepter les principes élémentaires de la démocratie, notamment en matière d’organisation d’élections libres et transparentes ».

Sur le plan économique et social, le parti FDR tout en remettant en cause la politique de vision de courte vue qui endette le pays, il a mis en exergue les conditions économiques des populations qui se dégradent et a décrié la hausse du prix des produits pétroliers, des frais de péage et l’instauration de la Taxe sur les Véhicules à Moteur (TVM).

Le parti que dirige Me Apévon s’est appesanti sur des problèmes de soins sanitaires dans le pays et a relevé que le manque de personnel, la pauvreté du plateau technique, la vétusté des équipements ou leur inexistence obligeant les populations à se rendre dans les pays voisins pour se faire soigner. Il n’a pas manqué de souligner que dans le secteur de l’éducation est confronté à de nombreux problèmes, notamment l’inadéquation formation-emploi, le manque d’infrastructures scolaires, de personnel, de matériels didactiques, qui se sont aggravés au fil des années.

Appel à l’entente

Tout en espérant des améliorations à la gestion du pays pour une bonne pratique démocratique, Me Apévon après avoir admis que chacun doit reconnaître qu’il en est pour quelque chose dans la situation actuelle du Togo, il a lancé un appel à reprendre la lutte. Dans son appel, Me Apévon a proposé que chaque parti politique fasse une analyse « pour savoir qu’est ce qui a pu provoquer ce qui nous est arrivé … chacun devra aller vers l’autre pour demander pardon. C’est seulement à ce prix nous pouvons créer le climat propice pour recommencer la bataille ».

Le parti FDR, qui a été porté sur les fonts baptismaux le 26 novembre 2016, s’est donné comme slogan de récréer l’espoir au Togo avec l’audace de faire redémarrer le Togo pour l’avenir de ses enfants.

Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

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