Un cas de surcharge à moto (Ph) 

 Au Cameroun, l'État peine à réguler le secteur des motos taxis. Ce qui laisse libre cours à toutes les dérives. Vol à l'arraché, agressions à mains armées, attouchements sexuels, la liste est longue.  

Des femmes ont raconté les attouchements sexuels dont elles sont victimes lors des surcharges à moto où se mêlent hommes et femmes.

 Attention, certains détails peuvent choquer les lecteurs.

"Cessez de jouir sur les filles à moto. C'est super dégoûtant. Et vous savez pas comment on se sent après ça. Vous êtes des malades", a lancé une des victimes.

Une autre d'ajouter, "ils écartent leurs jambes et poussent tout leur corps sur toi. Tu sens seulement comment ça se lève et il fait des mouvements sur toi seul. Un vieux père j'ai failli l'insulter. Depuis ce jour le bâchement (surcharge) et moi, terminé."

"Je me suis sentie abusée"

Une troisième victime de poursuivre, "c'était la pire expérience que j'ai vécue à Douala. Tellement j'étais dégoûtée je suis rentrée chez moi avec les larmes aux yeux. Je me suis sentie abusée. Non seulement le monsieur était crasseux. Il respirait dans mes oreilles. Et il essayait de toucher mes cuisses."

Que disent les autorités ? 

Selon la police judiciaire de Douala et Yaoundé que nous avons contactée, aucune plainte pour attouchements sexuels ou agression sexuelle sur les motos contre X n'a été enregistrée à ce jour.

"Pourtant, la pratique prend de l'ampleur", reconnaît un officier de police. 

Ces différents témoignages et des dizaines d'autres sont un cri d'alerte et de désespoir dans une société qui banalise les violences sexuelles basées sur le genre. 

Le harcèlement sexuel, les attouchements tout comme le viol sont punis par la loi pénale Camerounaise.

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun

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