Le 21 août 2021, les forces de l'ordre ont fait une descente musclée dans le village d'Akrou situé dans la commune de Jacqueville. Pour « un problème interne », 25 jeunes avaient été arrêtés, brimés, violentés, bastonnés et humiliés devant leurs parents, frères et sœurs, maris ou femmes par 300 éléments des forces de l'ordre, dit-on téléguidé par des fils d'Akrou.

L'an un de cette triste journée a été célébré aujourd'hui par la jeunesse qui souhaite que ces actes de barbarie ne se produisent plus dans le département. « Plus jamais ça dans tout le département de Jacqueville ».

Les jeunes des villages voisins et des responsables des communautés étrangères de Jacqueville ont pris part au côté de la jeunesse d'Akrou à cette commémoration qui a débuté par une procession qui est partie de l'entrée du village.

Plus de 200 jeunes ont fait le tour du village en chantant. Une prière a été dite par un homme de Dieu après ce tour d'honneur terminé en vue d'apaiser les cœurs pour une vie paisible à Akrou. La commémoration de la triste journée du 21 août 2021 a été marquée par des allocations.

L'ancien Président des jeunes a décrié le mal pernicieux qui mine Akrou, à savoir le manque de considération de certains pour les autres et a souhaité que personne ne se sente au-dessus de l'autre, pour que Akrou retrouve la cohésion et l'entente qui l'ont toujours caractérisé.

«Pour un problème interne, certains fils du village ont fait appel à plus de 300 éléments des forces de l'ordre qui ont bastonné les jeunes d'Akrou. Pis, 25 jeunes, dont moi-même, ont été arrêtés, déférés et jugés, avant d'être libérés après procès. Nous ne voulons plus que ce genre d'événements douloureux, tristes et négatifs se reproduise dans le département de Jacqueville », se souvient, Tékry Loïc, l'actuel président des jeunes.

Selon lui, ces événements regrettables n'auraient pas dû arriver si des fils d'Akrou n'avaient pas téléguidé la bastonnade d'autres enfants du village.

«A travers cette cérémonie de ce 21 août 2022, nous voulons faire savoir que nous n'avons pas besoin d'intervention des forces de l'ordre pour régler nos problèmes internes. Même si nous n'avons pas les mêmes avis, nous devons régler nos différents par le dialogue. Plus jamais ça à Akrou », a-t-il ajouté.

Notons que cette célébration a failli être perturbée par des gendarmes et des policiers qui ont fait irruption sur la place où les discours ont été dits. Les jeunes ont protesté par des éclats de voix. Dix minutes plus tard, le pick-up de la gendarmerie et le cargo de la Police ont quitté les lieux et la cérémonie s'est poursuivie tranquillement.

Wassimagnon