Assalé Tiémoko



Assalé Tiémoko, maire de Tiassalé serait impliqué dans une exploitation frauduleuse de bois de tecks dans sa localité. La Fédération des Syndicats des Eaux et Forêts de Côte d'Ivoire (FESEFCI) a donné l'information à la presse aujourd'hui au cours d'une rencontre qui s'est tenue à Abidjan.

La parcelle de teck après la coupe

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Le conférencier du jour, le Coordonnateur Gnadjé Gohouri Jéremy a déclaré qu'il s'agirait, selon l'information reçue, d'une plantation de 07 hectares réalisée par le Lycée Moderne de Tiassalé dans le cadre de l'opération « Une école, 05 hectares », conjointement conduite par les ministères des Eaux et Forêts et de l'Education nationale.

Gnadjé Gohouri Jéremy ce jeudi (ph KOACI)

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« La coupe aurait été commanditée par le maire de Tiassalé, Assalé Tiémoko Antoine qui veut construire un hôpital sur le site. Devant la gravité de l'information, La FESEFFCI a jugé opportun de s'auto-saisir et connaitre le dossier afin d'en informer objectivement la hiérarchie, à toutes fins utiles », a précisé, le Coordonnateur qui était accompagné du Secrétaire général d'un syndicat membre de la Fédération, Sery Rodrigue.

Selon lui, le vendredi 12 août 2022, accompagné de Pleya Kiédé, Secrétaire général du CATEFCI et Alidjou Touré, Secrétaire général de CNATEFCI, il a eu des rencontres avec les responsables du Lycée Moderne de Tiassalé, visité le site avec le Proviseur ou son représentant, connu la position du Cantonnement des Eaux et Forêts sur la question, etc.

« Nous avons rencontré, le même jour, Yéo Kanigui, Censeur du Lycée Moderne de Tiassalé. Il a été formel sur la question en faisant la déclaration qui suit : «ll y a de cela une semaine environ que nous avons entendu des bruits de tronçonneuses. Naturellement, nous nous y sommes rendus et avons trouvé des scieurs qui abattaient les pieds de Tecks de notre reboisement. Quand nous avons interrogé ceux-ci, ils nous ont fait connaître que le Conseil municipal de Tiassalé avait ordonné la coupe systématique des bois afin de bâtir sur place un hôpital. Sur ces faits, nous nous sommes rendus à la mairie. Et sans surprise, un des Adjoints au Maire nous a répété la même version ». Sur les lieux et en compagnie de Yéo Kanigui, nous avons fait le constat de l'exploitation de bois de Tecks. La coupe concerne l'entièreté de la parcelle qui avait pourtant été reboisée dans le programme plus haut cité. Nous avons à nouveau interrogé Yéo Kanigui pour savoir ce qu'étaient devenus les bois de cette exploitation. Répondant à cette question, il a dit qu'il n'en savait rien. Au Cantonnement des Eaux et Forêts de Tiassalé, nous avons trouvé le Lieutenant ATSE. Ayant décliné l'objet de notre visite, cet Officier a bien voulu nous entretenir, sur ordre du Colonel Koffi Oswald, Chef dudit Cantonnement. Il nous a fait la déclaration qui suit : « Le Cantonnement a été informé de l'opération qui a eu lieu sur le site dont vous parlez. J'ai été dépêché sur le site avec d'autres éléments, pendant que l'abattage se faisait. Les scieurs nous ont confié qu'ils travaillaient pour la mairie. Quelques jours plus tard, alors que nous cherchions à vérifier cette information, nous avons appris que les bois ont été ramassés. Nos recherches nous ont conduits à la société NSBI, sise à Tiassalé. Mais à ce jour, aucun document afférent à cette exploitation ne nous a été fourni ». Après nous être entretenus avec le Lieutenant Atsé du Cantonnement de Tiassalé, nous nous sommes rendus à la scierie citée comme l'acquéreur du bois. Là, Namour, responsable de ladite société a bien voulu répondre à nos questions. Selon ses dires, monsieur le maire de Tiassalé l'a appelé, lui demandant d'acheter les Tecks présentés en billons. Face au premier magistrat de la ville, il s'est trouvé dans l'obligation de s'exécuter. Il reconnait qu'aucun document de ramassage n'a été produit. Plus grave, ces billons n'ont pas été enregistrés dans le Livre journal de la NSBI, comme exige la règlementation en vigueur. Après cet entretien, le dernier de la journée, nous sommes allés échanger avec le Colonel KOFFI Oswald, Chef de Cantonnement de Tiassalé qui nous a dit n'avoir jamais été consulté. C'est d'autorité que Monsieur le Maire a agi, a-t-il conclu », a expliqué, le Coordonnateur.

De l'avis du conférencier, l'implication du maire de Tiassalé, Assalé Tiémoko, est indiscutable, non seulement, il a ordonné la destruction d'une plantation réalisée des mains d'homme, mais est passé outre toutes les dispositions légales en la matière pour couper, vendre et faire transporter à la NSBI, des produits forestiers.

Il soutient que le maire aurait dû simplement recourir à une décision de ramassage. « Nous avons agi en tant que donneur d'alerte pour mettre à la disposition de l'Administration forestière, les faits, elle qui est compétente pour connaitre et réprimer les infractions aux dispositions de la loi 2019- 675 du 23 juillet 2019 portant Code forestier », a ajouté, Gnadjé Gohouri Jéremy.

Le Coordonnateur de la FESEFFCI souhaite que les commanditaires ainsi que leurs complices subissent la rigueur, toute la rigueur de la loi pour ne plus ce genre d'acte ne se reproduise plus.

Il déplore néanmoins le fait que depuis l'éclatement de l'affaire, la hiérarchie des Eaux et forêts n'a pas réagi alors qu'elle a été saisie par la Fédération.

Dans le souci de l'équilibre de l'information, le maire, que nous avons joint par téléphone, a fait parvenir un courrier à la rédaction de KOACI, que la mairie a adressé au ministre des Eaux et forêts pour le lancement des travaux pour l'acquisition du site qui est une réserve administrative.

Celui qui un temps avait créé un journal avant de se lancer en politique, invite néanmoins la Fédération à s'occuper des affaires de ses membres au lieu de s'ingérer dans des affaires qui ne la concernent pas.

« Il y a un cantonnement des Eaux et forêts à Tiassalé pourquoi, il ne réagit et c'est une Fédération qui fait des déclarations à Abidjan. Le site est une réserve administrative qui appartient à la mairie. L'affaire est classée depuis longtemps », a-t-il conclu »

Ci-joint la lettre du maire adressée au ministre des Eaux et forêts.

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Wassimagnon