Mali : Tombouctou, les islamistes dictent leur loi pour la réouverture des écoles
Le cadi Houka Houka
Un chef religieux proche des islamistes a donné les conditions inspirées du coran pour la réouverture des classes dans la région de Tombouctou, dans le nord du pays.
Dans cette lettre authentifiée et adressée au gouverneur de Tombouctou, le renommé cadi Houka Houka Ag Alhousseini pose trois conditions pour la réouverture des écoles dans les zones sous influence jihadiste.
Alors que de nombreuses écoles sont toujours fermées, notamment au nord et au centre du pays, en raison de l'insécurité contrairement au reste du pays, le cadi exige désormais l'introduction de l’Arabe à l’école dans ces zones.
Il faudrait également, dit-il dans sa lettre, que les rangées des filles et des garçons soient séparés par une barrière lorsqu'il est impossible de séparer la classe.
L'enseignant doit en outre être du même sexe que les élèves. Lorsque ceci est impossible, le maître doit être invisible pour la gent féminine et vice et versa.
Comme troisième condition, les adolescents doivent être vêtus « décemment comme le veut la religion musulmane ».
L'auteur de la lettre, Houka Houka Ag Alhousseini, cadi de Zouera est un ancien juge islamique durant l'occupation jihadiste de Tombouctou en 2012 et qui figure sur la liste des sanctions de l'ONU.
Selon l'ONU, les combattants jihadistes imposent aux populations des localités tombées sous leur contrôle leur interprétation rigoriste des préceptes de l'Islam ainsi que le paiement forcé de la zakat", l'impôt islamique.
Début juillet, sept femmes qui ne portaient pas de voile noir à Douékira, dans la région de Tombouctou, ont été fouettées par des combattants du Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans (GSIM) dirigé par Iyad Ag Ghali.
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