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Côte d'Ivoire :   Procès de l'attentat de Grand-Bassam, le 2e accusé avoue : « Le dimanche avant l'attaque, Kounta Dalla et moi avions bu du thé et pris le déjeuner ensemble »
 

Côte d'Ivoire : Procès de l'attentat de Grand-Bassam, le 2e accusé avoue : « Le dimanche avant l'attaque, Kounta Dalla et moi avions bu du thé et pris le déjeuner ensemble »

 
 
 
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 Il y a 2 ans
 
 
 
 
 
© Koaci.com - vendredi 02 décembre 2022 - 09:39




Jeudi 1er Décembre 2022, deuxième jour du procès de l'attentat de Grand-Bassam au palais de justice d'Abidjan-Plateau.


Après Cissé Ag Mohamed le premier accusé, c'est au tour de Kounta Sidy Mohamed, le deuxième prévenu, de se présenter à la barre.


Avant toute chose, Kounta Sidy Mohamed, avec la permission du juge, a tenu à observer une minute de silence en la mémoire de toutes les victimes de l'attaque de Grand-Bassam.


Né à Bouaké en 1979 d'un père de nationalité malienne et d'une mère ivoirienne, il est marabout de profession. Kounta Sidy Mohamed est celui-là même qui a hébergé le nommé Kounta Dalla, le cerveau présumé de l'attaque djihadiste de la ville insulaire au sud d'Abidjan qui a fait 19 morts et 33 blessés le 13 mars 2016.


A la question du juge Charles Bini, président du tribunal criminel d'Abidjan-Plateau de savoir si Kounta Sidy Mohamed et le présumé cerveau de l'attaque de Grand-Bassam ont un lien de parenté, vu que les deux ont en commun le nom Kounta, l'accusé répond par la négative.


 

" J'ai connu Kounta Dalla à Abidjan. C'est le 09 février 2016 alors que j'étais à Boundiali pour un mariage, que l'un de mes beaux-frères au Mali m'a appelé pour me demander de bien vouloir accueillir chez moi, Kounta Dalla. Il m'a dit que Kounta Dalla étant un marabout comme moi, devait s'occuper d'un client en provenance de l'Europe. Et comme ce sont des pratiques qui sont courantes dans notre milieu de marabout, j'ai accepté de l'héberger", raconte-t-il.


L'accusé précise par la suite que son hôte, après quelques temps, a loué sa propre maison et est donc parti de son domicile. Toutefois, ils ont continué à se frequenter. Pour preuve, ils se sont rendus le dimanche 21 février 2016 à la plage à Bassam pour passer du bon temps.


Lorsque le juge lui pose la question de savoir s'il a vu Kounta Dalla le 13 mars 2016 jour de l'attaque, il répond sans faux fuyant : " le 13 mars 2016, il est venu chez moi autour de 11 heures. Nous avons bu du thé et pris le déjeuner ensemble .

Nous avons passé le temps jusqu'à 14 heures et il m'a fait savoir qu'il partait marcher au bord du goudron. Après cela nous ne nous sommes plus revus", ajoute-t-il.


Lorsqu'il prend le relais pour la suite de l'interrogatoire, le procureur de la république Adou Richard, s'appuyant sur les éléments de l'audition de l'accusé consignés dans le procès verbal du doyen des juges d'instruction maître Coulibaly Victor, fait planer des zones d'ombres sur les déclarations de Kounta Sidy Mohamed à la barre.


Le prévenu affirme par exemple s'être rendu à la plage à Bassam avec Kounta Dalla le 21 février 2016. Cependant, dans le proces verbal de son audition, il a déclaré au doyen du juge d'instruction que c'est le 06 mars 2016 que leur viré sur la plage de Bassam a eu lieu.


Ensuite, Kounta Sidy Mohamed soutient avoir passé la journée du 13 mars avec Kounta Dalla entre 11h et 14. Dans le procès verbal, c'est plutôt de 10h à 13h.


Plus loin, le.prevenu déclare n'avoir eu aucun contact avec Kounta Dalla, après le dimanche 13 mars 2022. Pourtant dans le même procès verbal, il mentionne avoir joint l'un des proches de Kounta Dalla vivant au Mali le lundi d'après l'attaque.


 

Dans son offensive, le.procureur fait sortir une photo retrouvée chez Kounta Sidy Mohamed. La photo montre le visage d'un peulh marqué.par des écritures en Arabe. Quand Adou Richard lui demande de traduire l'écrit en français puisqu'il sait lire en Arabe, Kounta Sidy Mohamed donne la signification suivante : " l'histoire des Touaregs, les garçons intègres".


Mais le procureur qui a pris le soin de faire traduire le même texte par quelqu'un d'autre, a donné cette signification : " les peulhs sont un danger, hier n'est pas la réalité".


Si Adou Richard n'a pour le moment pas expliqué le lien entre la photo et les faits reprochés à Kounta Sidy Mohamed, il promet le faire dans la suite de l'interrogatoire.


Face aux réponses assez brouillonnes et non maîtrisées de Kounta Sidy Mohamed, le juge a décidé de suspendre le procès.


Rendez-vous est pris pour le mercredi prochain à partir de 13 h, pour la suite des interrogatoires.


Wassimagnon


 
 
  Par Koaci
 
 
 
 
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Levrai
Et c'était quoi l'objectif de cet attentat? Vraiment! fallait qu'il naisse à Bouaké pour servir de brèche.
 
 il y a 2 ans     
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Peace101
Appelons un chat un chat ! La piste terroriste malienne est claire et sans ambages. On comprend un peu plus pourquoi le bidasse crasseux Goïta accuse nos vaillants soldats et les prend en otage en les accusant de terrorisme et de mercenariat... Juste un observateur de passage...
 
 il y a 2 ans     
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