Charles Rodel (Ph) 

Le 24 novembre 2022, pour son soutien actif à la Société Civile qui prévoyait marcher contre la cherté de la vie le 25 novembre 2022, l’ancien Secrétaire de l’Etat suspendu d’activités au sein de mon parti, le Parti des Peuples Africains de Côte d’Ivoire (PPA-CI), de façon conservatoire, en attendant qu’il soit entendu pour une décision définitive. 

Charles Rodel a été convoqué devant le Conseil de Discipline de son Parti le 15 février 2023.

« C’est avec joie que j’y ai répondu. Ce, avec un objectif unique : donner ma version des faits de sorte à aider au triomphe de la vérité et de la justice dans cette affaire. Ayant la certitude que notre parti est loin d’être une jungle où le plus fort broie impitoyablement le plus faible d’une part et notre salut face à la violente tempête qui s’abat sur nous depuis le 11 avril 2011 résultant exclusivement de notre quête effrénée de vérité et de justice d’autre part, je garde l’assurance d’une issue heureuse de la procédure disciplinaire à mon encontre. La vérité sera dite et la justice triomphera ! », relève-t-il dans une note transmise par KOACI.

Selon lui, cette tranquillité s’est davantage accrue depuis le samedi 11 février 2023. « A cette date, en meeting à Abobo, le camarade Damana Adia Pickass, Secrétaire Général du parti, a invité publiquement la population à se tenir prête en vue d’arpenter les rues du pays contre la cherté de la vie. Un appel que je salue et soutiens fermement. Parti de gauche d’obédience socialiste, nous ne pouvions rester longtemps inactifs face au martyr que souffre le peuple du fait de l’augmentation exagérée des prix sur les marchés. Mieux, par cette déclaration, j’ai compris deux faits essentiels relativement au fond de la procédure dirigée contre ma personne. Primo, mon parti n’avait rien contre une marche contre la cherté de la vie en Côte d’Ivoire. Mieux, le PPA-CI soutient l’initiative. Secundo, par déduction de la première observation, mon parti ne me reprochait pas mon soutien à une telle marche. I Il y a peut-être juste eu un problème de timing », a-t-il poursuivi.

Il invite à stopper l’augmentation galopante et anarchique des prix sur les marchés. « Un phénomène qui paupérise encore plus les pauvres tandis que les riches s’enrichissent davantage. Le temps est venu pour que nous nous retroussions les manches, repoussons nos limites pour faire front contre ce fléau. C’est le lieu de lancer un appel, aux organisations de la Société Civile et aux Syndicats dans leur diversité ainsi qu’à la classe politique dans son entièreté, à se saisir véritablement de ce mal qui met sournoisement à mort les populations avec notre complicité. Complicité du fait de notre silence coupable et surtout de notre inaction incompréhensible », a-t-il ajouté.

Donatien Kautcha, Abidjan