Babatunde Raji Fashola à Abidjan (DR) 

Selon une note de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), et face au retard du démarrage du projet de l’autoroute Abidjan-Lagos, Ministre des travaux et du logement de la République fédérale du Nigéria, Babatunde Raji Fashola, a dénoncé les retards causés, selon lui, pour des raisons de calendriers politiques différents et des différences tribales et religieuses.

C’était lors de la dix-huitième (18e) réunion du comité directeur ministériel dudit projet qui s’est tenu le 17 mars dernier à Abidjan.

« Le Président du Comité directeur ministériel et Ministre des travaux et du logement de la République fédérale du Nigéria, l'honorable Babatunde Raji Fashola, a salué les messages de solidarité des honorables ministres et de leurs représentants qui montrent l'engagement uni dans la mise en œuvre du projet. Il a raconté les réalisations très critiques réalisées depuis le début du projet. L'honorable Fashola a indiqué des défis inévitables pour un projet d'infrastructure qui traverse les juridictions de cinq (5) pays souverains, avec des calendriers politiques différents et des différences tribales et religieuses. Il a donc exhorté les parties prenantes à considérer les retards apparents comme nécessaires à la bonne préparation pour une meilleure mise en œuvre du projet. Il a demandé à tous les pays et partenaires du projet d'adhérer au traité de projet, à l'accord intergouvernemental et au régime juridique établi par les présidents, ce qui est essentiel pour montrer la crédibilité et la confiance des investisseurs. Le président a exhorté les ministres collègues du comité directeur à garder l'esprit de solidarité basé sur la confiance entre eux, qui sont essentiels au succès de ce nouveau projet d'autoroute transfrontalière », indique-t-on.

Enfin, les honorables ministres ont affirmé leur engagement à la mise en œuvre du projet de corridor Abidjan-Lagos, démontré par la haute priorité accordée au développement du corridor par leurs gouvernements respectifs à travers différentes interventions sur le corridor, sans préjudice du processus de développement en cours, et ils ont encouragé les partenaires à renforcer leurs efforts pour surmonter les défis liés aux projets et la mise en œuvre d'activités critiques de projet.

L’autoroute Abidjan-Lagos représente près de 75% des échanges de la CEDEAO. Constituant ainsi l’un des axes économiques les plus importants de ces cinquante dernières années.

Les études pour la mise en place de l’Autoroute Abidjan - Lagos ont coûté 43 millions de dollars, quand le financement des travaux pour réaliser le projet est estimé à 15 milliards de dollars.

L’Autoroute Abidjan - Lagos est un projet qui prend en compte la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin et le Nigeria.

Donatien Kautcha, Abidjan