Serge Koffi samedi à Abidjan

Serge Koffi, ancien Secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI) très proche de Laurent Gbagbo, ancien président de la République avant la crise de 2010, a pris ses distances avec son ancien mentor. Il l'a signifié hier à la presse, lors de la séance question juste après la présentation de son Mouvement Alliance de l'Ivoirien nouveau (ADN).

Quels sont tes rapports avec ton mentor, Laurent Gbagbo ? Est-ce que tu reçois des menaces ?

« Les menaces n'étaient pas issues de monsieur Laurent Gbagbo ex-Président de la République de Côte d'Ivoire, mais il y a des menus fretins autour de lui qui sont des détecteurs de traites et puis ce sont eux qui s'excitent comme des sensu, comme des petits poux dans les cheveux qui démangent qui ne peuvent rien produire de bon. Mais ce ne sont pas eux qu'il faut regarder. Il ne faut pas les regarder. C'est pourquoi vous ne voyez pas les anciens Secrétaires généraux de la FESCI dans leur cinéma, parce que l'école à laquelle nous avons appartenu n'accepte pas cela. Une école où tu as la liberté de penser et tu arrives dans une formation et on dit que tu ne penses plus. Il y a un gourou, quand il dit, on fait et on ne demande pas trop pourquoi. Quand tu demandes, on dit que tu es un infiltré. Nous ne fréquentons pas ces écoles. Nous créons des structures et les élèves qui viennent, nous leur disons que vous pouvez nous contredire », a répondu, le Président de l'ADN.

Certains disent que vous avez trahi votre mentor.

« Ceux qui parlent de trahison, je ne regarde vraiment pas cela et puis j'ai vu un de mes aînés créer un parti politique, le COJEP, on dit que c'est une trahison à son ancien patron. Qui est ce fils qui aide son père à labourer son champ de café cacao durant 20 ans et un jour, il prend un lopin de terrain et il fait son champ d'arachide, on dit que tu as trahi ton père. On a déjà entendu cela. Je ne crois pas que ce soit l'élément essentiel. Ce que nous refusons autant que nous sommes, c'est la guerre des héritiers dans les partis. On se bat pour un héritage. On se bat pour hériter. Nous ne sommes pas des héritiers. On ne nous a pas appris héritage, on a appris à créer. Ce qu'on a appris dans notre école, quand le chemin te manque, il faut le tracer et nous traçons notre chemin. On ne nous a pas appris héritage. Alors comment voulez-vous qu'on se batte avec des héritiers. Le critère de l'héritage s'est quoi, il y a les liens familiaux, or, nous ne sommes pas biologiquement des parents », s'est-il justifié.

À la question de savoir quels étaient ses rapports avec Stéphane Kipré, l'argentier du PPA-CI, Sroukou Tremin Tremin n'est pas allé du dos de la cuillère pour dire ses vérités. Il a d'abord indiqué qu'il n'évoque pas les petits détails qu'il a laissés derrière lui et a ensuite déclaré que le plus essentiel pour lui, c'est d'aborder les virages qui concernent la Côte d'Ivoire nouvelle à laquelle chacun doit contribuer avec une nouvelle mentalité.

« On a travaillé ensemble un moment donné, il y a eu des crises politiques et puis des crises personnelles et nous nous sommes dits au revoir et puis chacun a pris sa route. Je ne voudrais pas évoquer ces petits détails. Ce sont les petites gens qui parlent des petites choses. Les grandes gens parlent des grandes choses. Et je voudrais laisser ces petits détails derrière moi et puis aborder les virages les plus essentiels qui concernent la Côte d'Ivoire nouvelle à laquelle chacun de nous doit apporter sa contribution avec une nouvelle mentalité », a conclu, le Président de l'ADN.

Wassimagnon