Mur de la prison après son effondrement (Ph)

L'un des quatre murs de la prison centrale de kondengui à Yaoundé s'est effondré ce dimanche.

L'incident est survenu ce dimanche en fin de matinée peu après 11h locales alors qu'une pluie s'abattait sur la capitale camerounaise.

Les causes de cet effondrement du mur de la principale prison de Yaoundé sont encore inconnues. 

Diverses pistes n'excluent pas la préparation d'une évasion spectaculaire.

L'administration pénitentiaire, jointe dimanche soir par Koaci ne fait pas encore cas d'évasion.

"La sécurité a été renforcée pour dissuader les prisonniers qui seraient tentés de s'évader", a expliqué à Koaci l'un des administrateurs de la prison.

Il est à préciser que la partie du mur qui s'est effondré abrite plusieurs prisonniers bien connus de la scène politique les détenus de la crise anglophone, le leader séparatiste Ayuk Tabe, les militants du Mrc arrêtés à l'issue des manifestations interdites de septembre 2020. Et, surtout Jean Pierre Amougou Belinga.

Le sulfureux homme d'affaires est inculpé dans le cadre de l'assassinat du journaliste Martinez Zogo dont le corps sans vie a été découvert le 22 janvier 2023 cinq jours après sa disparition.

Arrêté le 6 février dernier aux aurores, le patron de vision 4 a été inculpé pour "complicité de torture par aide", à l'issue des enquêtes menées par la commission mixte police gendarmerie mise sur pied par le Président Biya, puis placé en détention provisoire.

La demande sous caution de mise en liberté provisoire de Jean Pierre Amougou Belinga a été rejetée le 27 avril dernier par la cour d'appel du centre. 

La justice estime que l'un des principaux commanditaires de l'assassinat du chef de chaîne d'amplitude FM n'a pas donné assez de garanties de représentation en cas de mise en liberté provisoire dans une affaire où il risque la prison à vie.

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun

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