Le Président de la transition, Assimi Goita

Les versions autour de la tenue du référendum constitutionnel dans la région de Kidal et plus particulièrement dans le nord divergent.

Dimanche, les Maliens étaient aux urnes pour dire si oui ou non, ils approuvaient le projet de nouvelle constitution, qui a valeur de test pour la junte au pouvoir avant un retour des civils au pouvoir.

Dans son communiqué, la mission d'observation des élections au Mali (MODELE), qui a déployé 3.075 observateurs nationaux de la société civile, a estimé que le scrutin s'était déroulé dans des conditions acceptables dans la majeure partie des localités observées, même si elle note quelques dysfonctionnements et l'absence de vote dans la région stratégique de Kidal (nord). 

De son côté , la Coalition pour l'observation citoyenne des élections au Mali (COCEM)u'aucun de ses observateurs n'avait constaté l'ouverture de centres et de bureaux de vote dans la région de Kidal. 

Le bureau de Kidal de l'autorité en charge des élections, l'AIGE, affirme lui aussi que le référendum ne s'est pas tenu dans cette région. Pourtant, le président de l'AIGE au niveau national, Moustapha Cissé, assure le contraire.

Assurant dans un communiqué que le vote avait bien eu lieu dans la région de Kidal, il a dénoncé la diffusion de faux documents et de fausses informations, relayés par des individus n'ayant aucune qualité pour s'exprimer" au nom de l'organe.

 Kidal est le fief de groupes armés qui ont combattu l'Etat central avant de signer avec lui un fragile accord de paix en 2015. Ils s'étaient fermement opposés à la tenue du scrutin.