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Côte d'Ivoire : Fragilité des zones frontalières du nord, les autorités préfectorales s'arment de stratégies pour faire face aux défis sécuritaires dans leurs circonscriptions
 

Côte d'Ivoire : Fragilité des zones frontalières du nord, les autorités préfectorales s'arment de stratégies pour faire face aux défis sécuritaires dans leurs circonscriptions

 
 
 
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 Il y a 4 mois
 
 
 
 
 
© Koaci.com - jeudi 21 décembre 2023 - 17:53



Les autorités préfectorales des régions du Bounkani, Tchologo, Poro, de la Bagoué et du Folon, ont pris part du 18 au 20 décembre 2023, à Korogho, à un atelier qui a consisté à renforcer leurs capacités sur la gouvernance des Circonscription'>Circonscriptions Administratives frontalières.


Cette rencontre placée sous la présidence du Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, représenté à la cérémonie d’ouverture par EKPONON André, Préfet de la Région du Poro, par ailleurs, Préfet du Département de Korhogo, a permis aux autorités préfectorales de ces différentes régions frontalières du nord de renforcer leurs capacités en matière de lutte contre la criminalité transfrontalière dans leurs circonscriptions respectives, en matière de gestion du renseignement et en matière de protection de la personne. Ils ont également mis à profit ce moment pour partager entre eux les règles d’éthique et de déontologie de la fonction préfectorale en vue de renforcer l’autorité de l’Etat en circonscription. Ces préfets de région ont également formulé des recommandations sur le développement intégral et participatif des communautés vivant aux frontières.


Lors de la cérémonie d’ouverture, ouvrant la série des interventions, BAGNON Larissa épouse COULIBALY, Directrice des Circonscription'>Circonscriptions Administratives a, en sa qualité de Présidente du Comité Scientifique, présenté les objectifs généraux et spécifiques de l’atelier ainsi que la méthodologie qui s’y attachait. OUATTARA Péyogori, Coordonnateur du Projet de Renforcement de la Gouvernance des Zones Frontalières entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso pour Consolider la Cohésion et Prévenir les Conflits, a pour sa part, rappelé la place de choix de la Direction Générale de l’Administration du Territoire (DGAT) dans les différents projets du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et réaffirmé la volonté de cette institution à accompagner la DGAT dans ses actions. 


A sa suite, DOIN DOH Urie, Directeur Général Adjoint de l’Administration du Territoire, représentant le Directeur Général a rappelé que depuis 2012, la DGAT et le PNUD ont développé une collaboration très fructueuse qui a permis l’organisation de plusieurs sessions de renforcement de capacités des Autorités Préfectorales et des Chefs coutumiers à travers le pays, ainsi que la mise à disposition d’appuis techniques. Aussi, il a remercié le PNUD pour son engagement à toujours œuvrer pour la bonne marche des circonscriptions administratives et par ricochet, le développement économique et social de la Côte d’Ivoire.


 

 Il a, en outre, insisté sur la complexité des défis auxquels sont confrontées les Autorités Préfectorales et qui exigent aujourd’hui, une approche holistique. C’est pourquoi, une coordination étroite entre les différentes Autorités des pays voisins et une compréhension approfondie des enjeux qui les sous-tendent sont appelés de tous les vœux.


Clôturant la série des allocutions, le préfet de la Région du Poro, préfet du Département de Korhogo, a exprimé sa joie d’accueillir une telle activité et souligné la pertinence des thématiques abordées dans la mesure où celles-ci imprimeront une nouvelle dynamique dans la gestion des circonscriptions frontalières. 


Au cours de cet atelier, cinq (05) communications sur plusieurs thèmes ont été entendues. A savoir la gestion des circonscriptions transfrontalières : enjeux et défis animée par SOUMAHORO Soualio, Préfet du Département de Kong qui a permis d’identifier les enjeux et défis liés à la gestion des circonscriptions transfrontalières. Concernant les enjeux, le formateur a relevé la gouvernance administrative de proximité, la mise en place d’une diplomatie transfrontalière et le renforcement de la cohésion sociale. Abordant les défis, il a évoqué entre autres, la vulnérabilité des populations des zones frontalières, la suspicion entre les communautés, l’instabilité aux frontières et l’arrivée massive des populations. 


S'agissant de la criminalité transfrontalière organisée, présentée par GUEHI Kélablegnon Patrice, Commissaire de police de 2ème classe, chargé des opérations à la Préfecture de police de Korhogo, il a d’abord présenté la criminalité transfrontalière comme un concept polysémique, avant de préciser ses manifestations à travers, notamment la drogue, le commerce illicite, la cybercriminalité et l’orpaillage illégal. Ce thème a des répercussions au plan économique, social, environnemental et sanitaire. Face aux effets de la criminalité transfrontalière, il a indiqué que des mesures palliatives se traduisant en actions sur le terrain sont mises en œuvre, avant de faire des suggestions aux Autorités Préfectorales.


Sur la question de la protection des personnes animée par DONGO Kobenan, Préfet du Département de Ouangolodougou, cette communication a débuté par une approche notionnelle sur la protection, la personne et les réfugiés. Puis, le formateur a présenté le cadre juridique de la protection des personnes en s’appesantissant sur le cas des demandeurs d’asile. Il a, par ailleurs, relevé les défis dans la protection des réfugiés. La gestion du renseignement a été l'affaire de BAGNON Larissa épouse COULIBALY. Dans sa communication portant sur la gestion du renseignement, elle exposé les généralités sur la thématique, présenter les fondements de la collecte des informations, les sources du renseignement et son cycle. En termes de généralités, elle a fait la distinction entre information et renseignement, présenté les caractéristiques du renseignement, sa fonction et ses objectifs. Ensuite, elle a donné le fondement du renseignement et ses sources qui sont soit ouvertes, humaines ou techniques. Enfin, elle a schématisé le cycle du renseignement.


 

pour ce qui est de l'éthique et de la déontologie de la fonction préfectoral, animée OULEI Louis Bonaventure, Chef du Département des Personnels de l’Administration du Territoire, il a fait le rappel des règles d’éthique et de déontologie de la fonction préfectorale et exhorté les Autorités préfectorales à les respecter. Il a également rappelé les sanctions disciplinaires (administratives), civiles et pénales auxquelles pourraient s’exposer les Autorités Préfectorales. 


Les débats fructueux qui ont suivi les différents exposés ont permis aux différents participants de faire d’importantes suggestions. Ils recommandent entre autre, à l’endroit du MIS/DGAT, la poursuite et l’accélération du processus de délimitation et de démarcation des frontières ; le renforcement de la communication des Autorités Préfectorales des Circonscription'>Circonscriptions Administratives frontalières dans le cadre de la collecte d’informations et d’anticipation sur les menaces. En effet, ils éprouvent d’énormes difficultés pour communiquer avec la hiérarchie en raison de l’interruption du réseau ou captage du réseau des pays voisins. Ce qui entraîne une rupture dans la chaîne de commandement ; le relèvement du budget des circonscriptions administratives des zones frontalières ; le renforcement des relations entre pays voisins pour une meilleure gestion de la coopération frontalière. 


En outre, l’équipement des localités en infrastructures socio-économiques de base ( eau potable, centre de santé, école…) ; le renforcement du dispositif sécuritaire aux frontières par la création de brigade de gendarmerie dans toutes les Sous-préfectures frontalières ; l’amélioration des voies de communication et moyens de télécommunication en zone frontalière ; le renforcement des moyens de mobilité et l’équipement des Autorités Préfectorales ; la mise en place d’un système intégré des informations de l’Administration du Territoire ; l’équipement des Autorités Préfectorales en téléphone satellitaire, et le renforcement du dispositif sécuritaire aux frontières.


Wassimagnon 


 
 
  Par Koaci
 
 
 
 
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