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Côte d'Ivoire : Hydrocarbures, levée de la suspension de l'avis de grève de la Fédération de l'Amont Pétrolier Offshore et Onshore, mais...
 

Côte d'Ivoire : Hydrocarbures, levée de la suspension de l'avis de grève de la Fédération de l'Amont Pétrolier Offshore et Onshore, mais...

 
 
 
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 Il y a 11 mois
 
 
 
 
 
© Koaci.com - lundi 08 janvier 2024 - 10:59

L’avis de grève de la FAPOO (Fédération de l’Amont Pétrolier Offshore et Onshore) est toujours d’actualité, mais elle annonce avoir procédé à la levée de la suspension de l’avis de grève et s’explique :  


« Cependant conscients du caractère sensible du secteur et des difficultés que rencontrerons inévitablement toutes les populations ivoiriennes en cas de grève (délestage, fermetures des sociétés et pénurie de gaz butane ; B6, B 12 etc.), les travailleurs ayant intégrées les valeurs cardinales du dialogue social et par respect pour l’Etat de Côte D’Ivoire, sont toujours ouverts au dialogue. C’est pour cela qu’ils n’ont pas encore déterminé la date de début de la grève », fait savoir la FAPOO ce lundi 08 janvier 2024 à KOACI.


Selon les informations en notre possession, des négociations conduites par les services du Ministère de l'Emploi en présence de ceux du ministère des mines, du pétrole et de l’énergie et de la Canadian Natural Ressource (CNR) l'un des contracteurs du champ Baobab et espoir ont débouché sur certains accords. Les différents procès-verbaux dans lesquels sont consignés ces différents accords avaient entrainé la suspension de l'avis de grève à l'effet de voir les négociations se poursuivre dans un climat serein en avril-mai juin 2023.


Les ministères de l’emploi et de la protection sociale et des mines, du pétrole et de l’énergie sont restés silencieux jusqu’à ce jour.


Les travailleurs avaient en préalable réclamé l’adoption du projet de convention du secteur pétrolier qui est déjà rédigée depuis 2017 et qui aurait dû commencer à produire des effets depuis 2018.


 

« Y a-t-il meilleur moyen d’obtenir une trêve sociale que la mise en application d’une convention collective pour un secteur en proie à des difficultés et dans lequel même les dispositions légales sont difficilement acceptées par les employeurs ? », interroge-t-il, et d’ajouter.


« Une convention contient en son sein les procédures de dénonciation et de révision qui ne peuvent être remises en question avant une période d’au moins trois ans pour la révision et de cinq (05) ans pour la dénonciation. Ce qui accorde à tout le secteur pétrolier une trêve « obligatoire » de trois ans minimum. Il a fallu attendre entre quinze (15) et dix-sept (17) ans pour que les travailleurs de PETROCI CI 11 et ceux de LION GPL aient de la promotion. Les dirigeants de LION GPL ; du directeur des ressources humaines au président du conseil d’administration en passant par le directeur général ; refusaient de négocier avec les travailleurs. Quant aux travailleurs de NOPCI (Nationale d’Opération Pétrolière de Côte D’Ivoire) sur la plateforme BAOBAB, ils ne cessent de réclamer leurs promotions. La direction des ressources humaines de NOPCI a décidé qu’il ne devait pas avoir de cadres sur la plateforme malgré la présence d’ingénieurs et de travailleurs expérimentés. En réalité, il n’existe dans ces entreprises aucun profil de carrière ni aucune méthode d’avancement catégoriel. La société NOPCI qui existe depuis 2005 n’a en son sein un comité de santé et sécurité au travail que depuis Juin 2023 après un arrêt de travail observé en Avril 2023 par le personnel national. »


Enfin nous apprenons que, la société PETROFAC qui a remplacé la société BWO (Aout 2023) n'a accepté d'envisager l’installation d’un comité de santé et sécurité au travail qu’après interpellation du syndicat de base et sur insistance de sa Fédération après un avis de grève en avril 2023. 


 

« Cela, malgré le décès de deux travailleurs ivoiriens en Janvier 2021 sur la plateforme ESPOIR. Leurs activités ont pourtant commencé en Côte D’Ivoire depuis 2002. Ces règles, les plus élémentaires pour toute entreprise n’ont jamais été appliquées du temps de BWO. (PETROFAC n’a toujours pas de règlement intérieur comme son prédécesseur.) Un document en notre possession indique que : « La direction générale des hydrocarbures a compétence et autorité de traiter de toutes les questions relatives à l’emploi dans les sociétés opératrices en amont y compris leurs sous-traitants.» Elle est cependant muette sur les questions à elle soumises. Ne dit-on qu’être neutre en situation d'injustice c'est que vous avez choisi d'être du côté de l'oppresseur ? C'est le cas de l'entreprise BWO dont le traitement des congés annuels a été déclaré illégal. BWO remplacée par PETROFAC persiste dans l’illégalité avec les travailleurs OFFSHORE quand ceux de la direction générale voient leurs congés annuels traités conformément à la loi. Le différend sur l'assiette de calcul et le volume des heures supplémentaires qui a trouvé une solution des années en arrière lors d'une grève sur le champ Espoir sous-traité par PETROFAC anciennement BWO peine à être résolu pour les travailleurs de PETROCI CI 11 et de LION GPL. La loi ne s'impose-t-elle pas à toutes les sociétés du secteur? Solution a pourtant été trouvée à la direction générale des hydrocarbures. Un rapport sur la question relative à l'article 51 de la convention collective interprofessionnelle qui a été promis par la direction de l’inspection du travail depuis le 30 Janvier 2023 reste indisponible jusqu’à ce jour. Le paiement de bonus qui reste et demeure un droit acquis pour les travailleurs de PETROCI CI-11 n'a pas été effectué l’année dernière. Il y a lieu de s’interroger sur les pratiques irrégulières de ces entreprises qui défient nos lois. La loi a-t-elle changé au profit de ces entreprises ? », Souligne-t-on. « Les directeurs (directrices) des ressources humaines semblent être plus « chefs » du personnel pour sévir et punir que gestionnaires des ressources humaines encore moins du capital humain, découvreurs (découvreuses) de talents qui permettent aux travailleurs de s’épanouir entrainant ainsi les entreprises vers les sommets de la réussite. »



Donatien Kautcha, Abidjan 


 
 
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