Dans son rapport 2024, Hrw dresse un tableau bien sombre du Cameroun en 2023. Selon l’Ong la spécialisée dans la défense et la protection des droits de l’homme, entre janvier et juillet, au moins 169 civils sont morts dans des attaques menées par des terroristes de Boko Haram et de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (Islamic State in West Africa Province, ISWAP).

Le même rapport indique que les inondations et pluies torrentielles de début juillet ont détruit les récoltes et plongé 1,6 million de personnes dans le besoin alimentaire.

6000 civils ont été tués depuis le déclenchement de la crise anglophone aussi bien lors des abus commis par les forces gouvernementales que par ceux perpétrés par les groupes séparatistes.  

L’éducation n’est pas épargnée puisque selon l’ONU, 2245 écoles ne fonctionnent toujours pas dans les régions anglophones en raison des attaques et des menaces des séparatistes armés.

Toujours selon l’Ong, 2023 a été une année sombre pour les libertés des médias au Cameroun, où plusieurs journalistes ont été tués dans des circonstances troubles.

Le 22 janvier, le corps de Martinez Zogo a été retrouvé dans une banlieue de Yaoundé ; Le 2 février, Jean-Jacques Ola Bebe, prêtre orthodoxe et animateur radio, a été retrouvé mort à Yaoundé.

Le 7 mai, Anye Nde Nsoh, chef du bureau d’un journal hebdomadaire à Bamenda, avait été tué dans une attaque perpétrée par des séparatistes.

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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