Côte d'Ivoire : « Affaire de clandestins dans la forêt classée de Monogaga », réaction des chefs de villages et campements de Podjo, leur appel au chef de l'Etat
Le collectif des chefs du littoral (DR)
Une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux depuis le début de semaine montre des individus assimilés aux clandestins dans la forêt classée de Monogaga à Podjo, une sous-préfecture de San Pedro.
Face à cette situation, les chefs de villages et de campements ont tenu à apporter des éclaircissements au cours d’une conférence de presse le mercredi 11 décembre 2024.
En prenant la parole au nom du collectif des chefs du littoral, Bodou Alfred Stéphane a précisé d’entrée qu’il ne s’agit pas de clandestins qui sont venus arracher nos terres comme le font croire certains de nos cadres, mais de 85 touristes qui ont séjourné dans la forêt de Monogaga du 1ᵉʳ novembre au 1ᵉʳ décembre 2024.
« Concernant l’affaire de nudisme à Kounouko, nous affirmons n’avoir vu des touristes à Kounouko étant nus. Ce sont des touristes que nous avons reçus par hospitalité propre à notre pays. C'était une collaboration parfaite, la fraternité, les carnets d'adresses ont été bien fournis, le commerce a marché, le village était animé etc. », a indiqué le conférencier.
Poursuivant, il a réitéré avec fermeté qu’ils n'ont mandaté aucun cadre, ni un comité pour défendre les intérêts de leur peuple.
« Chaque chef et sa notabilité ont la capacité de défendre les intérêts de son village et que les touristes avaient un lieu bien défini pour un mois, que ce sont de mauvaises personnes qui cherchaient à salir leurs noms qui ont pris les images circulant sur les réseaux sociaux. »
Pour ce dernier, ceux qui ont répandu cette rumeur n’ont jamais mis les pieds à Podjo et ne seraient animés que par des intérêts personnels.
« Ils sont du village, mais n’y viennent pas pour traiter les questions de développement pour la bonne marche du projet de l'état que la Fondation RWF qui est le gestionnaire de tout le patrimoine », a-t-il indiqué.
Il a réaffirmé la parfaite collaboration et entente entre le peuple Winnin et cette structure ainsi que son président Bilal Hallal.
« Nous demandons au président Alassane Ouattara des enclaves définitives accompagnées des documents pour leur permettre d'avoir des certificats fonciers par village et appelons à la vigilance et tous, à la cohésion sociale pour un développement durable de notre région », a lancé Bodou Alfred Stéphane.
Donatien Kautcha, Abidjan
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