Une coalition de l'opposition (DR)

A huit (08) mois de la présidentielle, l’on constate des velléités de multiples candidatures du côté de l’opposition ivoirienne.

Une situation qui risquerait de ne pas favoriser l’alternance tant prôner par les probables candidats en 2025, même si, faute de moyens financiers et humains, loin de pouvoir rivaliser dans les urnes avec le puissant parti au pouvoir.

Interpellé sur cette question lors d’un entretien accordé au confrère « Jeune Afrique », le président Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP), Charles Blé Goudé, ne semble pas partager cet avis.

« L’exemple du Sénégal montre qu’une opposition unie n’est pas indispensable pour gagner. Bassirou Diomaye Faye a remporté l’élection au premier tour avec un projet porteur d’espoir. L’essentiel n’est pas de s’unir à tout prix, mais de porter un projet viable qui parle à la population. Je privilégie les alliances basées sur des valeurs et une vision commune, pas des unions de circonstance. C’est une erreur de penser que la diversité des candidatures favorise automatiquement le pouvoir. Chaque pays a ses spécificités, et la Côte d’Ivoire a ses propres réalités sociologiques. J’appelle le parti au pouvoir, qui se réclame de l’héritage d’Houphouët-Boigny, à accepter le dialogue. Ce n’est pas une question de force ou de faiblesse, mais de responsabilité envers la nation », a expliqué l’ancien ministre de Laurent Gbagbo.

Blé Goudé ne souhaite pas établir de hiérarchie entre les leaders en ce qui concerne le candidat qui serait le mieux placé pour porter la voix de l’opposition au scrutin présidentiel d’octobre prochain.

« La question essentielle que j’ai posée à Daoukro lors de l’hommage à Henri Konan Bédié reste d’actualité. Pour la Côte d’Ivoire et les Ivoiriens, à quoi sommes-nous prêts à renoncer ? Comme l’histoire de David le montre, la capacité à servir son peuple ne dépend ni de la taille, ni du statut », affirme l’ex-leader de la Galaxie Patriotique.

Donatien Kautcha , Abidjan