Le mercredi 12 mars 2025, un conseil des ministres s'est tenu au Palais présidentiel. À l'issue de cette réunion, Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement, a rencontré la presse pour répondre à plusieurs questions, dont celle des discours haineux de certains partis politiques à l'approche de la présidentielle.

Lors de cet échange, la question du climat politique tendu à quelques mois de l'élection présidentielle a été soulevée. Les journalistes ont exprimé leurs préoccupations concernant les discours qui, selon eux, risquent de semer la division et de nuire à la tenue d’élections pacifiques.

Dans sa réponse, Amadou Coulibaly a été catégorique : "Je ne pense pas que nous entendions la même chose, ou que nous lisions la même chose", a-t-il déclaré. 

Il a affirmé qu’il n’a pas entendu de discours "guerriers" de la part du gouvernement, précisant que, contrairement à l’opposition, aucun membre du pouvoir n’avait menacé qui que ce soit. 

Selon lui, ce sont plutôt certains acteurs de l’opposition qui ont tenu des discours menaçant l’organisation des élections, en posant des conditions non négociables. 

"Je voudrais que les choses soient claires", a-t-il insisté, appelant à un traitement factuel de la situation.

Le porte-parole du gouvernement a ensuite rappelé les cicatrices laissées par les événements passés, notamment la crise post-électorale de 2010-2011, la rébellion de 2002 et les violences politiques de l'an 2000. Il a souligné que ces périodes ont plongé la Côte d'Ivoire dans des années de souffrances et de divisions, et que le pays ne souhaite pas revivre de tels épisodes. 

"Les Ivoiriens ont beaucoup souffert, et ils ne veulent plus de violence", a-t-il ajouté.

Amadou Coulibaly a également insisté sur le fait que les générations actuelles, en particulier les jeunes de moins de 35 ans, aspirent à la paix et à l'unité. 

Il a rappelé que ces jeunes, nés après les événements violents des années 2000, n’ont connu qu’un pays en paix, se développant et triomphant sur la scène internationale, comme l'a illustré la récente victoire de la Côte d'Ivoire à la Coupe d'Afrique des Nations (CAN). 

Selon lui, cette jeunesse est "le modèle du pays que le président Alassane Ouattara leur a offert", un modèle fondé sur la stabilité, la cohésion nationale et le développement.

"Les jeunes Ivoiriens d’aujourd’hui ne connaissent que la paix", a-t-il ajouté, soulignant que c'est un atout majeur pour l'avenir du pays. 

Le ministre de la Communication a encouragé ceux qui continuent à ressasser les traumatismes du passé à se "reconvertir" et à adopter des attitudes favorables à la paix.

Le porte-parole a conclu en appelant à l'unité et à l'apaisement à l’approche des élections, rappelant que l’objectif des Ivoiriens est de préserver la paix et la cohésion nationale. 

Il a insisté sur le fait que le pays a évolué depuis ces périodes difficiles et que les Ivoiriens sont désormais déterminés à ne pas revivre des violences politiques.

Cet appel à la paix résonne comme un message de fermeté face aux tensions croissantes en vue de l’élection présidentielle, et ce, dans un contexte où la stabilité politique et la cohésion sociale sont plus que jamais au centre des préoccupations des citoyens ivoiriens.

Wassimagnon