

Côte d'Ivoire : Quand l'engagement dérape, un activiste politique dans le viseur de la justice pour diffamation
Le mis en cause (Ph KOACI)
Ce qui devait être un combat militant s’est transformé en affaire judiciaire. NAL, un activiste politique actif sur les réseaux sociaux, fait aujourd’hui face à des poursuites pour diffamation en ligne après avoir visé à plusieurs reprises KMC, une figure politique majeure.
Pendant plusieurs mois, NAL a publié de nombreux contenus dans lesquels il multipliait les accusations virulentes et les propos insultants à l’encontre de KMC. Mais ce qui était présenté comme un acte de militantisme a fini par franchir les frontières de la légalité.
L’affaire a pris une tournure plus sérieuse lorsque KMC, estimant que sa réputation avait été gravement entachée, a porté plainte auprès de la Plateforme de Lutte contre la Cybercriminalité (PLCC). Saisie de l’affaire, cette unité de l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI) a rapidement identifié et interpellé NAL.
Lors de son audition, NAL a reconnu être l’auteur des publications. Il a expliqué vouloir défendre une cause politique et dénoncer ce qu’il considérait comme des dérives. Mais lorsqu’il a été sommé de produire des preuves concrètes pour appuyer ses allégations, il s’est contenté de citer une vidéo d’un tiers dont la crédibilité n’a pas pu être établie. Aucune preuve solide, aucune source vérifiable.
Le manque de fondement de ses accusations a pesé lourd dans la balance. Le parquet a donc décidé de poursuivre NAL pour diffamation commise par le biais d’un système d’information, en vertu des articles 60, 61 et 65 de la loi n°2013-451 du 19 juin 2013 relative à la lutte contre la cybercriminalité. L’affaire soulève une fois de plus la question de la frontière entre liberté d’expression, militantisme et responsabilité légale dans l’espace numérique.
Jean Chresus, Abidjan

Infos à la une




Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire

Côte d'Ivoire
