

Mali : Crainte d'une éventuelle dissolution des partis politiques et appel au respect du « multipartisme »
Partis politiques
Des partis politiques s'opposent à leur éventuelle dissolution par les autorités de transition.
La coalition Yelema qui rassemble plus de 100 partis et regroupements politiques malien s'est réunie samedi à Bamako pour défendre la Constitution et le multipartisme.
Ces partis soupçonnent les autorités au pouvoir de vouloir les dissoudre ou les suspendre, comme au Burkina Faso et au Niger voisins.
Lors d'une conférence de presse, Yelema fait part de sa préoccupation quant à une éventuelle dissolution des partis, ce qui reviendrait à museler toutes voix dissidentes .
. « La Constitution du Mali dit que les partis exercent librement leurs activités. Mais elle ne dit pas qu’il faut nous limiter. Nous ne voulons donc pas d’instance pour nous limiter ou nous dissoudre », a affirmé déclaré Mountaga Tall, président de cette coalition.
« Il y a eu dissolution des partis au Niger et au Burkina. Il n’y a pas de Constitution dans ces deux pays, mais au Mali, oui », at-il ajouté.
Des concertations encadrées par les autorités se tiennent depuis deux semaines pour élaborer une charte des partis, qui fait parte de l' une des recommandations des Assises nationales de refondation organisées par les militaires en décembre 2022 pour « construire une solution de sortie de crise » au Mali.
Ces partis disent ne pas avoir été associés aux concertations régionales sur la réforme de la charte des partis qui prévoit soit une diminution ou leur dissolution pour assainir le paysage politique.
« Le ministre délégué chargé des réformes politiques ne nous a pas conviés à des discussions. Au lieu de cela, il a rapidement dépensé les ressources publiques dans une pseudo-concertation », a dénoncé dans une déclaration commune des partis lue par le porte-parole de la coalition, Oumar Ibrahim Touré.
Pour le Président de Yelema, les partis politiques ne constituent pas un problème pour le Mali, mais une solution. Pour lui ;, les problèmes du Mali sont ailleurs, notamment l’insécurité, la cherté de la vie, ainsi que les enjeux liés à la santé et à l’éducation .
En avril 2024, les autorités de transition avaient décidé de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les activités de l’ensemble des partis politiques et des associations à caractère politique sur l’ensemble du territoire national malien.
Cette mesure a été officiellement justifiée par des impératifs d’ordre public, notamment la nécessité de maintenir un climat de sérénité et de favoriser le bon déroulement du Dialogue inter-Malien pour la paix et la réconciliation nationale.

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