Yoweri Museveni

Le Président ougandais Yoweri Museveni a accusé les puissances occidentales d'être derrière le conflit en Ukraine.

Yoweri Museveni, qui n'a jamais caché son soutien à la Russie, a accusé l'Occident d'interférer dans un conflit auquel il n'a aucune part et de « mal orienter » Kiev au lieu de maintenir une position neutre.

« Je pense que Kiev est mal orienté par certains acteurs extérieurs… Les impérialistes, ceux qui aiment interférer dans les affaires des autres pays », a déclaré Museveni dans une interview accordée diffusée samedi au journal RT.

« Ils commettent beaucoup d'erreurs et causent beaucoup de problèmes ici en Afrique, car ils soutiennent de mauvaises positions. Comme dans le cas de l'Ukraine : nous avons dit : écoutons qui a raison et qui a tort. Mais ces gens n'ont pas voulu écouter. Ils ont préféré prendre parti », a-t-il soutenu.

Museveni a souligné que la Russie et l’Ukraine faisaient historiquement partie du même pays tout en comparant le conflit actuel à un divorce.

« Quand vous êtes mariés et que vous divorcez, alors vous faites un audit… ils auraient dû se demander, quand la séparation entre l'Ukraine et la Russie a eu lieu, si l'audit, le divorce a été fait correctement ? » a-t-il déclaré, accusant l'Occident de ne pas avoir écouté les arguments de la Russie.

« Nous avons dit aux pays occidentaux ce que nous pensions en privé : ils devaient être neutres, justes et équilibrés. Mais ils ne le sont pas. Ils recherchent toujours la mauvaise position. » estime le dirigeant ougandais.

Museveni a également parlé de la lutte de son pays contre le colonialisme occidental, de la coopération fructueuse de l'Ouganda avec l'Union soviétique et maintenant la Russie, et de sa vision des BRICS comme une plate-forme pour former des partenariats mutuellement bénéfiques.

Notons que l'Ouganda, devenu plus tôt cette année partenaire officiel du groupe BRICS, a déclaré à plusieurs reprises qu'il soutiendrait les efforts visant à mettre fin au conflit entre la Russie et l'Ukraine. 

Kampala s'était auparavant abstenu lors des votes à l'ONU condamnant l'opération militaire russe contre le régime de Kiev, soulignant que la neutralité était essentielle au règlement du conflit.