

Burkina Faso : 22 jeunes arrachés aux griffes d'un réseau de placement au Ghana
Vingt-et-deux jeunes burkinabè dont trois filles ont été ont accueilli ce jeudi à Ouagadougou après avoir été rapatriés du Ghana où ils s'étaient retrouvés dans les griffes d'un réseau de placement.
Ces jeunes, tous originaires de différentes régions du Burkina Faso, avaient quitté leur terre natale dans l’espoir d’un avenir meilleur, happés par les promesses mensongères de réseaux de migration frauduleuse.
Attirés par des proches ou connaissances leur faisant miroiter emploi et prospérité, ils se sont retrouvés piégés dans les filets de QNet, régulièrement cité dans des affaires d'arnaque à l'emploi.
« Une fois au Ghana, tout a basculé. On nous a forcés à intégrer un système que nous ne comprenions pas. On n’avait plus le choix, car on avait déjà payé », témoigne un jeune rapatrié, encore bouleversé.
Grâce à la coopération entre l’Ambassade du Burkina au Ghana, les autorités locales et les services techniques burkinabè, ces jeunes ont pu regagner le pays en toute sécurité. Ils ont été pris en charge dès leur arrivée : hébergement, alimentation, soutien psychologique et échanges approfondis pour comprendre leurs parcours et identifier des pistes concrètes de réinsertion.
« Ces jeunes recevront tout le soutien nécessaire pour repartir sur de nouvelles bases : accompagnement psychosocial, identification de projets d’insertion, et rétablissement du lien familial », a rassuré M. Soumaila Zorom, Secrétaire permanent du CONASUR.
Le ministère souhaite faire de ces jeunes des ambassadeurs de la sensibilisation contre les arnaques migratoires, afin qu’ils partagent leur vécu et préviennent d'autres jeunes contre ces dérives.
Pour Ben Omar Tindano, représentant du Directeur Général des Burkinabè de l’Extérieur, "le combat contre les réseaux d’arnaque doit être collectif. La prévention est notre meilleure arme".
Certains des rapatriés envisagent désormais de rebâtir leur vie au Burkina, à l’image de ce jeune du Centre, passionné de football, qui souhaite se réorienter professionnellement avec le soutien du ministère de l’Action humanitaire.
« Ne vous précipitez pas. Les vraies opportunités prennent du temps, mais elles viendront. », a-t-il conclu.
Boa, Ouagadougou

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