

Cameroun : Narcisse Mouelle Kombi, le ministre qui sème le chaos dans le sport camerounais
La Fédération camerounaise de volleyball (Fecavolley) monte au créneau contre les dérives du MINSEP, accusé de « bafouer ouvertement » les décisions de justice.
L'affaire fait grand bruit dans les milieux sportifs camerounais. La Fédération camerounaise de volleyball (Fecavolley) vient de porter un coup sévère au ministre des Sports et de l'Éducation physique, Narcisse Mouelle Kombi, l'accusant publiquement de mépriser l'autorité judiciaire et de semer le désordre dans le volleyball national.
Un ministre qui défie la justice
Dans son communiqué, la Fecavolley dénonce avec véhémence les « propos incendiaires et profondément irresponsables » tenus par le MINSEP lors du lancement du Tour cycliste national à Maroua. Le ministre aurait ouvertement critiqué une décision de justice rendue le 27 février 2025 par le Tribunal de Grande Instance du Centre Administratif, qui établissait « sans équivoque qu'aucune structure dirigée par Bello Bourdanne n'existe ».
Cette sortie publique du ministre constitue, selon la fédération, « non seulement une insulte à l'autorité judiciaire camerounaise, mais aussi une provocation inacceptable à l'égard des institutions républicaines ». Un comportement qui révèle un mépris flagrant des principes de séparation des pouvoirs et de respect de l'État de droit.
Instrumentalisation politique du sport
Plus grave encore, la Fecavolley accuse directement Narcisse Mouelle Kombi d'instrumentaliser les origines géographiques dans sa gestion du volleyball. Le ministre aurait attisé « dangereusement les clivages identitaires dans un contexte national où l'appel à l'unité est plus que jamais vital », transformant ainsi une question sportive en enjeu tribal.
Cette dérive identitaire s'inscrit dans une logique de division que dénonce fermement la fédération, qui rappelle que de tels « propos lourds de conséquences sont en totale contradiction avec les valeurs républicaines et l'idéal de cohésion nationale ».
Pattern destructeur
L'affaire du volleyball n'est malheureusement pas un cas isolé. Narcisse Mouelle Kombi a déjà semé le chaos dans d'autres fédérations sportives camerounaises, notamment à la FECAFOOT où ses interventions répétées et ses prises de position partisanes ont contribué à installer un climat malsain.
Le ministre semble avoir fait de l'ingérence et de la manipulation des instances sportives sa marque de fabrique, transformant chaque conflit fédéral en crise institutionnelle. Cette méthode de gouvernance par le chaos interroge sur sa capacité réelle à promouvoir le développement harmonieux du sport camerounais.
Appel ignoré
Face à cette situation, la FECAVOLLEY a lancé « un appel solennel à tous les Camerounais à rester unis, à respecter scrupuleusement les décisions de justice, et à suivre la voie tracée avec sagesse par le Président Paul Biya vers une nation plus forte, plus soudée, et pleinement consciente de sa richesse dans la diversité ».
Un message d'unité nationale qui contraste singulièrement avec les déclarations divisionnistes du ministre, révélant l'ampleur du décalage entre les aspirations légitimes des acteurs sportifs et les méthodes contestables de leur tutelle administrative.
Combien de temps encore le sport camerounais devra subir les foudres d'un ministre qui semble davantage préoccupé par ses calculs politiciens que par l'épanouissement des disciplines sportives nationales. L'heure est peut-être venue d'un sursaut salutaire pour préserver l'intégrité du sport camerounais des dérives d'un ministre manifestement dépassé par ses responsabilités.
-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-oucameroun@koaci.com

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