Côte d'Ivoire : Notations de Crédit Souverain, les agences et les pays ouest-africains engagent les réflexions sur des reformes stratégiques
La capitale économique ivoirienne accueille, du 10 au 12 juin, l’Atelier Régional de l’Afrique de l’Ouest sur les Notations de Crédit Souverain. Cette rencontre de haut niveau réunit des représentants des gouvernements, des institutions financières internationales, des agences de notation et des partenaires techniques pour réfléchir collectivement aux enjeux de l’évaluation du risque souverain en Afrique.
Organisé par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), en partenariat avec Africa Catalyst, le Centre Africain pour la Transformation Économique (ACET), le Gouvernement japonais, et avec le soutien du ministère des Finances et du Budget de Côte d’Ivoire, cet atelier vise à favoriser une meilleure compréhension et une réévaluation plus équitable des notations de crédit attribuées aux pays africains.
Lors de la cérémonie d’ouverture, le représentant du ministre des Finances et du Budget de Côte d’Ivoire a rappelé que « les notations de crédit souverain ne sont pas de simples indicateurs financiers. Elles influencent directement l’accès aux marchés de capitaux, le coût de l’endettement et la perception du risque-pays. »
Dans un contexte mondial marqué par l’incertitude, les tensions géopolitiques et les pressions budgétaires croissantes, les notations injustement basses imposent aux États africains des surcoûts d’emprunt significatifs. Selon les estimations du PNUD, ces biais pourraient avoir coûté à l’Afrique plus de 75 milliards de dollars US sur la dernière décennie.
La Côte d’Ivoire, hôte de l’événement, a été saluée pour ses efforts en matière de réformes économiques et de discipline budgétaire.
"Le pays a récemment vu ses notations souveraines améliorées par plusieurs agences. Moody’s : Ba2 avec perspective stable. Standard & Poor’s : BB avec perspective stable. Fitch Ratings : BB- avec perspective stable. MIGA (Banque mondiale) : relevé de B+ à BB. OCDE : amélioration du risque pays de 6 à 5 sur 7", a precisé, Vassogbo Bamba, Directeur de cabinet adjoint du ministre, Adama Coulibaly.
Malgré ces progrès, la notation de la Côte d’Ivoire demeure dans la catégorie des investissements spéculatifs, un classement qui, selon les autorités ivoiriennes, ne reflète pas fidèlement le potentiel économique du pays.
Dans son allocution, madame Blerta Cela, Représentante résidente du PNUD, a insisté sur la nécessité d’une action concertée.
« Une mauvaise note de crédit est plus qu’un score : c’est un coût pour nos citoyens. C’est une école non construite, un hôpital non équipé. »
Elle a salué les initiatives menées dans plusieurs pays, notamment le Bénin, le Sénégal, et la Côte d’Ivoire, tout en appelant à un changement de narratif sur l’Afrique, un meilleur dialogue avec les agences de notation, et une mobilisation renforcée autour des réformes structurelles, de la transparence budgétaire, et de l’innovation financière (obligations vertes, diaspora bonds, etc.).
Elle a également souligné le rôle du partenariat stratégique entre le PNUD et le Gouvernement ivoirien, qui a permis le déploiement d’un expert international et l’élaboration en cours d’une stratégie nationale d’amélioration de la notation souveraine.
L’objectif de cet atelier est clair : renforcer les capacités des États d’Afrique de l’Ouest à dialoguer efficacement avec les agences de notation, harmoniser les approches régionales, et bâtir une voix africaine unie pour réclamer plus de transparence et d’équité.
Les autorités ivoiriennes ont réaffirmé leur engagement à jouer un rôle moteur dans cette dynamique régionale, en promouvant les solutions africaines aux défis africains.
En conclusion, les deux allocutions d’ouverture ont mis en lumière l’importance de construire, collectivement, une souveraineté économique durable.
« La crédibilité financière ne s’improvise pas, elle se construit », a déclaré madame Blerta Cela, citant un proverbe ivoirien : « L’arbre ne tombe pas au premier coup de hache. »
Ce rendez-vous à Abidjan marque ainsi une étape importante dans la redéfinition des relations entre les pays africains et les marchés financiers internationaux.
Wassimagnon
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avant les nullards qu'ont nommes pas se vantaient que yopougon dort pas c'est le show h24 avec les caisses de l'etat sans faire de route d 'ecole de pont si la honte , maintenant la RCI est une vrai référence a bon entendeur
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