Le Centre d’Information et de Communication Gouvernemental (CICG) a accueilli, ce mardi 10 juin 2025, le Lieutenant-colonel Bony Nimba Landry Stéphane, Chef du Bureau des Opérations du Groupement des Sapeurs-Pompiers Militaires (GSPM), lors de sa tribune hebdomadaire intitulée “Tout Savoir Sur...”. Au cours de cette rencontre, le conférencier a présenté un exposé éclairant sur la gestion des urgences par le GSPM.

Selon le Lieutenant-colonel Bony Nimba, le GSPM réalise en moyenne 110 interventions par jour, soit une intervention toutes les 13 minutes. Il a souligné une croissance exponentielle du nombre d'interventions, passant de 13 000 en 2014 à 40 000 en 2025, ce qui représente une augmentation de 200 % en dix ans. Les interventions continuent d'augmenter chaque année de 10 à 15 %. Les principales causes d'intervention sont les accidents de la circulation (47 %), le transport de malades (13 %) et les incendies (11 %).

Le GSPM compte actuellement 1.421 sapeurs-pompiers militaires, hommes et femmes, tous formés pour gérer un large éventail de risques auxquels la population est confrontée. Ils possèdent des compétences variées, notamment en secours à personne, lutte contre l’incendie, sauvetage aquatique et subaquatique, recherche et sauvetage en milieu urbain, intervention cynotechnique, ainsi qu'en intervention en milieu périlleux et NRBC (Nucléaire, Radiologique, Biologique et Chimique). Le GSPM dispose d'un parc de plus de 300 engins, incluant des véhicules de secours, des engins incendie, des motos d'intervention rapide, des embarcations, des drones et un robot d'extinction récemment acquis.

En matière d'organisation des secours, le Lieutenant-colonel a précisé que le GSPM ne travaille pas seul. Il s'inscrit dans la politique et la stratégie de protection civile du gouvernement, mise en œuvre par le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité via l’Office National de la Protection Civile. Sur le terrain, d'autres acteurs tels que les sapeurs-pompiers civils, le SAMU, le CIAPOL et des associations comme la Croix-Rouge collaborent pour appliquer divers plans d'urgence, notamment le Plan Rouge, le Plan ORSEC et le Plan Bleu, actuellement déployé pour atténuer les effets des inondations.

Créé en 1974, le GSPM est une unité militaire placée sous l'autorité du Ministre de l'Intérieur. Sa mission principale est d'assurer la protection des personnes et des biens lors d'événements nécessitant une intervention rapide. Cette mission se décline en trois axes : l'évaluation et la prévention des risques, la formation et la sensibilisation des populations, ainsi que l'assistance et les secours d'urgence aux victimes de sinistres ou de catastrophes.

Pour renforcer sa présence sur le territoire, le gouvernement a installé huit compagnies d'incendie et de secours, dont quatre à Abidjan et quatre à l'intérieur du pays. Ces compagnies sont chacune responsables de secteurs spécifiques. De plus, le GSPM a mis en place des postes de secours pour réduire les délais d'intervention.

Le Lieutenant-colonel a également salué les efforts des ministères de tutelle, qui ont permis d'intégrer 500 nouveaux sapeurs-pompiers et de doubler le parc automobile en moins de trois ans. Trois nouvelles casernes sont en construction : une à Abobo, bientôt opérationnelle, une autre à Yopougon, achevée à 90 %, et une troisième à Yamoussoukro, prête à 60 %.

Malgré ces avancées, des défis subsistent, notamment l'incivisme. Le Lieutenant-colonel a identifié trois formes principales d'incivisme : les appels abusifs, qui représentent 97 % des appels reçus, les automobilistes refusant de céder le passage, et la destruction des hydrants, avec seulement 500 des 1 500 répertoriés étant fonctionnels. Ces problèmes entravent l'efficacité des interventions.

Pour conclure, le Lieutenant-colonel Bony Nimba a lancé un appel à la population : “Si vous vous sentez en danger ou avez besoin d’aide, contactez le GSPM au 180. Nous sommes toujours disponibles pour vous secourir, que ce soit dans la fumée et les flammes, sous l’eau ou au fond d’un puits, et ce jusqu’au sacrifice suprême, conformément à notre devise : SAUVER OU PÉRIR.”

Le GSPM, il est bon de le savoir, est dirigé par le Colonel-major Amorissani Maxime depuis janvier 2023, et continue de s'engager pour la sécurité et le bien-être des Ivoiriens.

Wassimagnon