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Cameroun : Appel à la rupture contre Biya, Fame Ndongo monte au créneau, « le Sud refuse cette tentative de parricide politique »
 

Cameroun : Appel à la rupture contre Biya, Fame Ndongo monte au créneau, « le Sud refuse cette tentative de parricide politique »

 
 
 
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© Koaci.com - vendredi 20 juin 2025 - 08:28

Jacques Fame Ndongo


Le ministre d'État en charge de l'Enseignement supérieur riposte vigoureusement aux critiques émises par des élites du Sud, région d’origine du président Paul Biya, dénonçant une « tentative d'ostracisme orchestrée par un « groupuscule d'aigris ».


Réponse aux voix dissidentes


Dans sa déclaration intitulée, « Beaucoup parlent de changement... Veut-on changer l'homme par qui le changement est venu ? » (Paul Biya) - Jacques Fame Ndongo, membre du Bureau Politique du RDPC, a vivement réagi aux récentes critiques formulées par des élites originaires de la région du Sud du Cameroun contre le président Paul Biya.


Cette sortie musclée du ministre d'État intervient quelques jours après qu'un groupe de personnalités du Sud ait lancé un appel dénonçant le « sous-développement » de leur région natale et appelant à un « vote sanction » contre Paul Biya, dans l'objectif avoué d'obtenir « le changement » à la tête de l'État.


Pour étayer sa défense du chef de l'État, Jacques Fame Ndongo puise dans l'histoire récente du Cameroun, rappelant le discours mémorable de Paul Biya à Monatélé, le 6 octobre 1992, en pleine campagne présidentielle. À l'époque, le président s'interrogeait déjà : « Beaucoup parlent de changement, mais pour changer quoi ? [...] ou alors changer l'homme par qui le changement est venu, simplement parce qu'ils veulent la place ? »


Le ministre de l’Enseignement supérieur, établit un parallèle saisissant avec la situation actuelle, citant une autre prophétie de Paul Biya du 4 octobre 1991 : « Ceux qui, hier, n'osaient parler, s'expriment aujourd'hui, ouvertement, et parfois, bruyamment. D'autres, soudain, se découvrent une dimension nationale... »


Un « groupuscule » face à un bilan « éloquent »


Jacques Fame Ndongo ne mâche pas ses mots pour qualifier ses détracteurs. Il dénonce une « évanescente et haletante organisation groupusculaire aussi sectaire que grégaire, constituée de huit citoyens du Sud » qui publie « une philippique anti-Biya visant à occire politiquement celui qui a apporté le changement multidimensionnel au Cameroun ».


 

Le membre du bureau politique du Rdpc, interpelle directement ce « quarteron » en exigeant qu'il présente d'abord « son propre bilan politique » avant de critiquer celui du président. Il fustige leur méthode consistant à « dénigrer les autres en indexant ce qu'ils n'auraient pas réalisé », citant l'exemple des routes non bitumées tout en occultant volontairement tous les axes routiers effectivement réalisés.


Inventaire non exhaustif des réalisations de Paul Biya


Pour contrer les accusations de sous-développement, Jacques Fame Ndongo dresse un inventaire impressionnant des réalisations du président Biya depuis son arrivée au pouvoir le 6 novembre 1982. Il défie quiconque de démontrer « scientifiquement » qu'aucune infrastructure n'a été ajoutée dans le Sud ou les autres régions du Cameroun.


Sa liste englobe tous les secteurs : routes bitumées, hôpitaux généraux et de référence, universités d'État, établissements scolaires, forages, électrification, voiries urbaines, chaînes de radio-télévision, barrages hydroélectriques, nouvelles divisions administratives... Il souligne également la création d'institutions comme le Sénat, le Conseil Constitutionnel, la CONAC ou encore l'ANIF.


Le ministre rappelle qu'avant Paul Biya, « les femmes n'avaient aucun ministère spécifique, ni les jeunes, ni les artistes, ni les Universités », illustrant ainsi l'ampleur des transformations opérées.


Appliquant sa formation académique, Jacques Fame Ndongo propose une analyse hégélienne de la situation politique camerounaise en trois temps : Thèse, les réalisations "flamboyantes, multidimensionnelles et épatantes" du président Biya avec le concours des Camerounais de bonne volonté. Antithèse, ce qui reste à faire, un « chantier vaste » nécessitant la contribution de tous les Camerounais de bonne foi. Synthèse, la division du travail permettant à chacun d'apporter sa contribution dans son domaine de compétence.



Cette approche lui permet de rejeter l'idée d'une « baguette magique » qui transformerait instantanément le pays, rappelant que « le développement économique, social et culturel est une œuvre de longue haleine ».


Pour Jacques Fame Ndongo, Paul Biya est un président « homme-Nation » au-dessus des clivages régionaux.


 

Jacques Fame Ndongo affirme qu'on « ne peut pas être Chef d'État et en même temps chef d'une région, d'un clan, d'une tribu ».


Pour lui, « la région du président Paul Biya ou sa tribu, c'est le CAMEROUN ». Le circonscrire à une région équivaut selon lui à « une aporie », le chef de l'État étant par essence institutionnelle « un homme-Nation » qui « travaille avec tous, par tous et pour tous" ».


Le ministre souligne que Paul Biya dispose à la fois de la « légalité » (article 27, alinéa 3 des statuts du RDPC) et de la « légitimité » (appels de millions de Camerounais de toutes régions) pour se porter candidat à la prochaine présidentielle.


Enfin, Jacques Fame Ndongo renvoie la balle aux électeurs, « le futur appartient aux électeurs et à eux seuls. » Il invite tous les prétendants à « aller sur le terrain pour fidéliser les électeurs acquis, séduire l'électorat flottant et contrecarrer démocratiquement l'électorat hostile ».


Cette sortie de Jacques Fame Ndongo montre bien les tensions politiques croissantes au Cameroun, où même la région natale du président n'échappe plus aux contestations. C’est dire que le désir de changement est profond au Cameroun.



-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-oucameroun@koaci.com


 
 
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