Côte d'Ivoire : Après la décision de la Cour Africaine concernant le cas Soro, ses avocats ripostent : « Elle ne remet pas en cause les droits de notre client »
Soro et Me Affoussiata Bamba (Ph)
La Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) a dans sa décision du 26 juin 2025, prise à Arusha en Tanzanie, que la requête de Guillaume Soro contre l’Etat de Côte d’Ivoire est « irrecevable pour non épuisement des recours internes, sans avoir eu besoin d’examiner les autres conditions du fait du caractère cumulatif des conditions de recevabilité. »
Sa défense avec à sa tête l’ex-ministre ivoirienne, Affoussiata Bamba Lamine, apporte la riposte. Selon les avocats de l’ancien Premier Ministre de Côte d’Ivoire reste électeur et éligible à l’élection présidentielle du 25 octobre 2025.
Ses avocats expliquent que, les ordonnances prises en 2020 par la Cour Africaine restent en vigueur.
« L’article 605 du Code de procédure pénale ivoirien précise que l’exécution d’un arrêt est suspendue pendant un pourvoi en cassation. La radiation de la liste électorale n’a donc, à ce stade, aucun effet fondamental légal. Il demeure le président du mouvement GPS, qui n’a pas été dissous juridiquement », font-ils savoir à l’opinion.
Les avocats de M. Soro appellent l’Etat ivoirien à respecter ses engagements internationaux, en appliquant les décisions de la Cour Africaine, notamment celles des 22 avril et 15 septembre 2020, et en le réintégrant sur la liste électorale.
Ils rappellent que, même si la Côte d’Ivoire a dénoncé la saisine de la Cour africaine par ses citoyens, elle n’en demeure pas moins partie à ladite Cour et cela ne concerne pas les affaires déjà engagées avant le retrait.
En résumé, pour les Conseils de l’ex-chef du Parlement ivoirien, la décision du 26 juin 2025 ne remet pas en cause ses droits.
« Il reste éligible à l’élection présidentielle de 2025 ; L’Etat ivoirien doit respecter les décisions de la Cour Africaine et le Code de procédure pénale ivoirien ; Le combat pour la justice continue, dans le respect du droit », a conclu Maître Affoussiata Bamba, Docteur en droit, Avocat au Barreau de Paris.
Donatien Kautcha, Abidjan
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
