Face à la montée des menaces sécuritaires dans la sous-région ouest-africaine, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a réuni les 10 et 11 juillet à Abidjan-Plateau des représentants de plusieurs pays africains, en collaboration avec des partenaires techniques et financiers. Objectif : réfléchir collectivement aux stratégies les plus efficaces pour renforcer la résilience des pays côtiers et bâtir une paix durable dans une région de plus en plus exposée à l’insécurité.

Lors de l’ouverture de cette rencontre de haut niveau, la représentante résidente du PNUD en Côte d’Ivoire, Blerta Cela, a lancé un appel fort à l’union et à la coopération entre les États. Elle a mis en lumière les multiples défis actuels — tensions politiques, déplacements forcés, changement climatique, inégalités croissantes — qui fragilisent les sociétés ouest-africaines.

« Nous sommes à un tournant critique pour notre région. Cette réunion n’est pas qu’un simple événement. C’est une réponse collective à l’urgence de prévenir les conflits, de consolider la paix et de construire des États résilients portés par leurs citoyens », a-t-elle souligné.

Selon elle, la porosité des frontières rend indispensable une approche régionale coordonnée, fondée sur la solidarité, le dialogue et la co-construction. Elle a salué le rôle central de la Plateforme de dialogue international sur la consolidation de la paix et le renforcement des États (IDPS), qui réunit gouvernements, société civile et partenaires internationaux autour d’objectifs communs.

Claude Sahy Soumahoro, chef de cabinet du président de la République, a salué l’initiative et insisté sur l’importance d’une réponse régionale à une menace devenue transnationale. Pour lui, la stabilité d’un pays ne peut être dissociée de celle de ses voisins.

« L’extrémisme violent, longtemps confiné au Sahel, se propage désormais vers les côtes. Aucun pays ne peut y faire face seul. Nos réponses doivent être collectives, à la hauteur des défis », a-t-il averti.

Il a également invité les participants à ne pas négliger les facteurs internes d’instabilité : inégalités sociales, marginalisation des jeunes et des femmes, et déficits de gouvernance qui nourrissent la défiance envers les institutions 

Cette rencontre s’inscrit dans une dynamique de coopération renforcée entre pays côtiers, afin de bâtir un front uni contre les menaces sécuritaires. Les discussions ont porté sur les politiques à adopter pour prévenir les conflits, renforcer les systèmes de gouvernance, et engager davantage les populations, en particulier les jeunesses les femmes, dans la construction de la paix.

Pour les organisateurs, cette initiative constitue une étape essentielle vers une Afrique de l’Ouest plus résiliente, où la stabilité et le développement reposent sur des solutions locales, soutenues par une solidarité régionale et internationale.

Wassimagnon