Ghana : Mahama révèle un rapprochement entre la CEDEAO et l'AES
John Mahama s’entretenant avec Alexander Soros (ph)
Le Président du Ghana, John Mahama, a révélé qu’une volonté de rapprochement en faveur d’une réconciliation est en train de prendre corps entre la Communauté Economique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et l'Alliance des États du Sahel (AES).
Mahama a fait cette révélation le 18 juillet 2025 à Accra lors d'une rencontre avec Alexander Soros, un investisseur et philanthrope américain.
Concernant le début d’embellie des relations qu’il a noté entre les deux organisations régionales, Mahama a souligné que la tension qui existait est entrain de céder la place à une coopération. En ce sens, il a déclaré que « Nous avons tenu une réunion de la CEDEAO il y a à peine trois semaines et, heureusement, l'ambiance a changé et il existe désormais une volonté de rapprochement entre la CEDEAO et les trois pays ».
Intérêt des populations
Quant au rapprochement entre les deux organisations, il a fait savoir que la Commission de la CEDEAO et l’AES sont en discussion sur la base d'un accord mutuel, sur l'assouplissement de certains protocoles afin de rétablir la normalité des mouvements et des échanges régionaux.
En attendant l’issue de ces discussions, il a fait noter que « nous avons tous convenu de laisser tomber les protocoles. Laissons nos populations circuler librement... Laissons les marchandises circuler librement à nos frontières. La plupart des pays qui imposent des sanctions ont d'ailleurs levé toutes leurs sanctions ».
En janvier dernier Mahama avait tendu une main aux pays de l’AES. Pour cette initiative, le Président du Ghana a rappelé que l'une de ses premières mesures a été d'inviter les dirigeants de l'Alliance des États du Sahel à son investiture à Accra et que par la suite, il s’est tendu dans les trois pays en essayant d'établir un canal de communication et un dialogue continu avec eux.
Retour sur le retrait
En revenant sur le retrait des trois pays sahéliens de la CEDEAO, Mahama a rappelé que des coups d'État avaient été enregistrés au Mali, au Burkina Faso et au Niger. Il a indiqué cette situation a conduit la CEDEAO à brandir une menace d’intervention armée au Niger, ensuite des sanctions et une cessation de fourniture d’alimentation électrique. En optant pour une autre méthode, il a avancé que ces mesures devraient être le dernier recours au cas où la diplomatie est inefficace.
Les sanctions brandies a-t-il poursuivi ont occasionné une rupture de confiance entre les dirigeants de la CEDEAO et les autorités sahéliennes. Ces derniers ont décidé de se retirer pour former leur propre confédération. Tout en regrettant le retrait des trois pays, le Président Mahama s’est félicité de ce que la CEDEAO a eu un impact positif sur la sous-région en termes de libre circulation des personnes.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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