Côte d'Ivoire : MIRAH, les gestionnaires de crédit en réflexion pour l'élaboration d'un programme de gestion budgétaire efficace sur la période 2026-2028
Sous l’impulsion du ministre des Ressources Animales et Halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, un important atelier s’est ouvert, ce mardi 22 juillet 2025 à Jacqueville. Organisé par la Direction des Affaires Financières (DAF), cette rencontre vise à doter le ministère d’outils de gestion budgétaire plus performants, à travers la rédaction du Document de Programmation Pluriannuelle des Dépenses – Projet Annuel de Performance (DPPD-PAP) pour la période 2026-2028. L’objectif est de parvenir à une planification plus rigoureuse et un meilleur suivi de l’exécution des projets.
A l’ouverture des travaux, Gouromenan Assouman, Directeur de cabinet du ministre Sidi Tiémoko Touré, n’a pas manqué de situer l’importance de cet exercice devenu, selon lui, un maillon essentiel du dispositif budgétaire de l’État.
« Cet exercice va permettre à chaque responsable de programme de définir des indicateurs clairs sur les différentes activités inscrites à l’exercice budgétaire. Cela facilitera, non seulement, le suivi par le cabinet et les différentes directions en charge de la gestion budgétaire, mais offrira également une lecture plus précise de l’état d’évolution de ces activités », a-t-il expliqué d’entrée.
À en croire le directeur de cabinet, l’heure est venue pour les gestionnaires de crédit du MIRAH de sortir des sentiers battus des indicateurs approximatifs, qui n’offrent aucune visibilité réelle sur l’avancement des projets. L’accent est désormais mis sur des indicateurs chiffrés, précis, permettant d’apprécier le niveau d’exécution des projets à toutes les étapes.
Pour illustrer son propos, M. Gouromenan a usé d’une métaphore concrète : celle de la construction d’une maison dont chaque étape (fouille, fondation, élévation des niveaux) doit être mesurée en pourcentage, jusqu’à atteindre les 100% synonymes d’achèvement.
« Ainsi, quiconque consulte le rapport saura, sans se rendre sur le terrain, à quel niveau d’évolution en est le projet. Cet atelier vise à ancrer cette culture de résultats et d’objectivité dans notre gestion budgétaire », a-t-il martelé, exhortant ses collaborateurs à plus de rigueur dans l’élaboration de leurs indicateurs.
Dans la même veine, Bouadi Beda Paul, Responsable de la Formation Financière et de l’Ingénierie de la Méthode (RFFIM), a salué la tenue de cette rencontre à Jacqueville, soulignant le caractère stratégique de l’exercice.
« Cet atelier n’est pas un simple rituel administratif. C’est un cadre propice à la réflexion pour une programmation budgétaire réaliste et cohérente avec la politique nationale de développement de l’élevage, de la pisciculture et de l’aquaculture, adoptée en 2022 », a-t-il précisé.
Pendant deux jours, les gestionnaires de crédits du MIRAH passeront au crible l’ensemble des quatre programmes phares du ministère afin de bâtir un document pertinent qui servira de socle pour les futures conférences budgétaires, notamment celles consacrées à l’exercice 2026.
« Ce travail doit déboucher sur des prévisions claires, avec des indicateurs précis, orientés vers des résultats concrets en matière d’amélioration des conditions de vie des populations, à travers une meilleure disponibilité des ressources animales et halieutiques, de qualité et à moindre coût », a poursuivi M. Bouadi.
Pour lui, cette dynamique répond à une exigence fondamentale : celle d’une gestion publique désormais résolument tournée vers la performance, l’efficacité et la transparence dans l’utilisation des ressources financières allouées.
Jacqueville devient donc, pour le ministère de Sidi Touré, le repère d’une réflexion de fond sur la modernisation des outils de gestion du MIRAH. Une dynamique qui devrait renforcer la crédibilité et la pertinence des actions de ce ministère en faveur de l’autosuffisance alimentaire et de la sécurité nutritionnelle en Côte d’Ivoire.
Wassimagnon
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
