Togo : Le gouvernement interdit une marche citoyenne à Lomé, indignation des organisateurs
Une marche à Lomé (ph archive)
Le gouvernement togolais, par le biais du ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et du développement des territoires, Awaté Hodabalo, a signifié un refus à une marche pacifique citoyenne annoncée pour ce vendredi 25 juillet 2025 à Lomé par l’association Novation Internationale.
La marche qui devrait chuter à la lagune de Bè à Lomé vise selon les organisateurs a rendre un hommage aux victimes des manifestations violentes du mois de juin dernier et à promouvoir un message de paix.
D’après la notification de refus adressée le 23 juillet aux organisateurs de la marche, le ministre de l’Administration a avancé le contexte post-électoral qui est « sensible », et que l’itinéraire retenu, allant de Bé-Kondjindji jusqu’à la lagune de Bé (Lavista), pour la marche présente « un risque pour l’ordre public ».
Dans sa note, le ministre Awaté a déclaré que « Cette interdiction est liée au contexte électoral toujours en cours, notamment à la phase de contentieux après la proclamation des résultats provisoires des élections municipales du 17 juillet. Le gouvernement estime que ce climat ne permet pas d’organiser en toute sécurité un rassemblement de cette nature ».
Indignation des organisateurs
L’interdiction de la marche a suscité une indignation chez les organisateurs qui ont estimé que rien ne justifie cette décision du ministre de l’Administration territoriale.
Dans une lettre ouverte adressée au ministre de l’Administration territoriale, seize organisations de la société civile dénoncent et protestent contre ce qu’elles considèrent comme des entraves à la liberté de manifestation pacifique et au devoir de mémoire.
Les signataires ont d’abord fait valoir que « Dans tous les pays où la dignité humaine est respectée, il est de tradition et même de devoir d’honorer la mémoire des morts. Ce concept fondamental dépasse les clivages politiques idéologiques » avant de dénoncer « cette tentative de faire taire une douleur collective sous prétexte qu’un processus électoral est en cours alors que chacun sait que la campagne est terminée. Ce silence qu’on nous impose n’est pas neutre: il est politique ».
Dans l’espoir de lendemains harmonieux, ils ont prié les autorités de reconsidérer les pratiques qui tendent à brimer les citoyens « et de permettre, sans tracasseries, que les hommages citoyens puissent se tenir dans la dignité, la paix et le respect ».
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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